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Aucune baisse de l’immobilier à l’horizon !
Aucune baisse de l’immobilier à l’horizon !

Le 6 juin 2016 s’est tenue à Hertzliya une conférence sur l’immobilier, au cours de laquelle Ashel ARMONI – directeur du Ministère du Logement – s’est exprimé en ces termes :  » nous devons être réalistes et lucides : une baisse de l’immobilier dans l’immédiat n’est pas envisageable ; pour autant, je reste optimiste car nous menons la bonne politique « .

La directrice du Bureau de l’urbanisme Binat SCHWARTZ :  » Au cours des 20 prochaines années, il nous faudra construire 3 millions de logements pour loger nos enfants « .

Interrogé par les étudiants de l’académie d’Hertzliya sur une éventuelle baisse des prix de l’immobilier, ainsi qu’un délai, Ashel ARMONI répond, que  » le jour où l’augmentation de l’immobilier ralentira ne dépend pas uniquement de l’offre, mais également d’autres facteurs ; pour autant, et pour peu que plusieurs dizaines de milliers d’appartements – et tout particulièrement en périphérie des grandes villes – soient mis sur le marché et investis par de nouveaux propriétaires, les statistiques en seraient influencées et ainsi également les prix. Je ne saurai m’engager sur un délai et ne veut pas non plus que vous me pointiez une arme sur la nuque (sic) ! Je demande à ce que vous nous jugiez sur nos décisions, politiques et prévisions, qui sont d’après moi les bonnes. « 

Et de continuer dans son explication de la situation actuelle :  » nombreux sont ceux qui ne possèdent pas de bien immobilier, et nombreux sont également ceux qui me demandent si les prix vont baisser ; il faut être franc et nous entendre sur les objectifs : la crise de l »immobilier ne s’est pas créée en l’espace d’une année, elle est la résultante d’une augmentation constante depuis 2008, faute d’offre suffisante pour faire face à la demande. Au cours des années, l’offre fut d’environ 30,000 nouveaux logements/an, lorsque il en eut fallut entre 40 et 45,000/an. Le résultat est une carence de plus de 100,000 logements ! Vous comprendrez aisément que de redresser la barre prendra du temps. Toutefois, je suis optimiste, car nous avons un plan et nous l’appliquons. Les ventes de logements dans le cadre de notre projet  » un logement par occupant  » vont avoir de plus en plus d’impact sur les statistiques. Un véritable processus est en marche, bien qu’il soit long : cela prend du temps de vendre des terres, d’en changer l’affectation, les appels d’offres et enfin la construction. « 

Le principal frein est la construction d’après Binat SCHWARTZ.

Binat SCHWARTZ – directrice du Bureau de l’urbanisme – a également abordé la question des prix  » la baisse des prix est le plus compliqué car nous devons prendre en considération les besoins du peuple : tous ne veulent pas vivre à Arad [Ndlr: Ville proche de Beer Sheva] ! En ce sens, et armés de pragmatisme, nous planifions l’offre sur l’ensemble du territoire – que ce soient des implantations, d’anciennes bases militaires ou des zones de discordes – afin de répondre au mieux aux attentes du public tout en faisant face aux difficultés et au prix de quelques concessions.  »
À la question de la mise en place de dispositifs visant l’octroi simplifié de permis de construire conformément à la politique du gouvernement, elle répond par l’affirmative arguant qu’au  » cours de la dernière année, nous avons autorisé la mise en chantier de 100,000 nouveaux logements et 75,000 l’année précédente. Nous planifions par ailleurs la construction de 400,000 nouveaux logements et notre incubateur de projets se remplit sans cesse de nouveautés, contrairement à ce qu’il en était il y a encore 5 ans. Le domaine de l’immobilier avance lentement ; pour autant et à ce stade nous avons achevé la phase de planification et passons désormais à celle de la construction, qui est la plus difficile. »

Le directeur du Cadastre, Adiel SHAMRON, relativise toutefois les propos d’Ashel ARMONI : selon lui  » il est vrai que l’offre et la demande sont importants ; toutefois, les problématiques affectant le domaine de l’immobilier sont de nature différente. Les taux bas en Israël et dans le monde, ainsi que la demande du public se focalisant sur des zones géographiques spécifiques, et la capacité des promoteurs à construire influent principalement sur ce marché. Le gouvernement n’a pas réussi à attaquer le problème de front, et ne s’est fixé que pour seul objectif la baisse des prix, avec de premières tentatives infructueuses. Au cours des dernières années, le gouvernement – au lieu de mener une politique globale – n’a fait que prendre des décisions à court terme et injecter massivement de l’argent pour les financer, ce qu’il ne faisait pas de par le passé, signe d’une volonté réelle de changement. Toutefois, la politique  » d’un logement par habitant  » s’est faite sur le compte de terres bradées avec un déficit de recette de près d’un milliard de shekels, qui auraient pu être consacrés à l’amélioration des différents réseaux routiers, ferroviaires et électriques. « 

 » Tout le monde veut construire, mais personne n’est prêt à se remonter les manches. »

Adiel SHAMRON a également évoqué la coopération face aux collectivités locales :  » tout le monde veut construire, mais personne n’est prêt à se remonter les manches ! Le travail face aux collectivités locales est un enfer ! De fait, le combat que nous menons pour augmenter l’offre et tenter de répondre à la demande est quotidien. Cependant, et Binat SCHWARTZ l’a sommairement évoqué, il se peut que certains d’entre vous présents à cette conférence et conscients du défi que représente le secteur immobilier aillent par la suite manifester contre la réaffectation d’actuelles zones militaires, ou d’autres territoires problématiques, en zones constructibles ! Il faut neutraliser la bureaucratie inutile, afin de pouvoir arbitrer entre les terres disponibles et la construction. Les professionnels du milieu en comprennent les enjeux et travaillent sans relâche en ce sens.  »
Et Binat SCHWARTZ de renforcer son propos  » sauf Alya exceptionnels en Israël et au regard de l’augmentation démographique de notre pays, il nous faut construire au cours des 20 prochaines années 3 millions de logements pour nos enfants ; il n’y a donc pas d’autres alternatives que de construire sur ces territoires. Si le peuple ne le comprend pas, les choses s’enliseront. « 

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