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Immobilier israélien : pas de baisse des prix à l’horizon pour Standard’s & Poor.
Immobilier israélien : pas de baisse des prix à l’horizon pour Standard’s & Poor.

L’agence de notation S&P – Standard’s & Poor – maintient la notation d’Israël à A+ avec des prévisions stables pour le pays.
Pour l’agence les banques israéliennes sont trop exposées sur le marché immobilier et le volume des prêts hypothécaires approche dangereusement la ligne rouge.

L’agence de notation S&P – Standard’s & Poor – a renouvelé le 3/02/2017 la note d’Israël à A+ avec des prévisions stables et des perspectives de croissance de 3.10 % pour la période 2017-2020 et de 1.40 %/habitant, chiffre élevé comparativement aux autres pays de la même catégorie.
Cette croissance sera essentiellement portée par les ménages, mais également les investissements sur le marché israélien, les exportations ou encore la politique monétaire expansionniste menée par la BCI – Banque Centrale d’Israël.

Le rapport de S&P fait état d’une bonne économie en Israël, pointant toutefois du doigt certaines faiblesses du marché.
Par ailleurs, elle salue la politique interventionniste de la BCI sur le marché des devises, intervention ayant pour but d’affaiblir le shekel face aux autres devises.
Pour ce qui est des prix de l’immobilier, elle considère que la politique menée par l’actuel ministre des Finances Moshé KAHLON sera sans impact sur ces-derniers et que par ailleurs, les banques israéliennes sont trop exposées sur le marché immobilier et le volume des prêts hypothécaires approche dangereusement la ligne rouge.

Est également saluée la prospérité et la diversité de l’économie israélienne, ainsi que la souplesse de la politique monétaire menée par la BCI, les performances du secteur Hi-Tech ou encore la qualité des services ayant attrait aux technologies de l’information.
Ces succès s’expliquent notamment par le fait que le pays investit près de 4 % dans la Recherche et le Développement, taux le plus élevé de tous les pays membres de l’OCDE.

L’État et la BCI devrait continuer à mener des politiques fiscale et monétaire prudente et responsable. S&P estime que le pays devrait être apte à faire face aussi bien à la gestion de ses portefeuilles alloués aux différents ministères, ses emprunts mais également le coût de sa sécurité militaire. Petit bémol toutefois, la dette importante du pays et sa situation sécuritaire et géo-stratégique instable.
De plus, la constitution du gouvernement en coalition le limite quant à sa capacité d’action, tout particulièrement lorsqu’il est question de dépenses publiques ou encore liées à l’augmentation de la productivité. De fait, pour l’agence de notation, les infrastructures et tout particulièrement les moyens de transports – ferroviaires, routiers, maritimes, etc… – sont, et vont continuer à l’être, un véritable frein au développement du pays, tout particulièrement en matière de productivité du marché.
Il en va de même concernant l’environnement commercial et les règles qui le régissent, ce-dernier ne favorisant pas les affaires : aucun changement n’est prévu pour S&P pour les années à venir, les membres de la coalition n’arrivant pas à s’entendre sur des lois qui pourraient changer la donne.Pour exemple et dans un autre domaine, mais qui illustre parfaitement les limites de la coalition, tous les changements entrepris en matière d’enseignement/éducation et de loi du Travail ont été tués dans l’oeuf par le parti orthodoxe.

S&P rappelle également qu’Israël a conclu 2015 et 2016 avec un PIB en chute de 2.20 % et que le gouvernement s’est fixé pour objectif de ne pas chuter en dessous de la barre des – 2.90 % pour l’année 2017.
La dette du pays a chuté et est passée en 2016 à 60.60 % du PIB ; ce ratio devrait rester stable jusqu’à 2020 selon les projections de S&P.
Le chômage est faible avec un pourcentage de 4.80 % de la population active et devrait être selon les estimations de l’agence de 4.60 % en 2017, et osciller aux alentours des 4.80 % jusqu’en 2020.

Enfin, S&P estime que l’État mène une politique budgétaire très stricte et qu’un dérapage dans ce domaine mènerait immanquablement à des élections anticipées.
Pour autant, rien ne laisse présager ce scénario pour 2017.

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