Chargement...

Crédits immobiliers : La Banque Centrale d’Israël déplore la manipulation de la nouvelle reforme en faveur des banques
Crédits immobiliers : La Banque Centrale d’Israël déplore la manipulation de la nouvelle reforme en faveur des banques

La BCI – Banque Centrale d’Israël – a fait savoir qu’elle suivait de près l’impact sur le marché des crédits immobiliers des dispositions prises à la mi-janvier 2021 permettant d’augmenter la part de formule variable dans la composition d’un emprunt bancaire.
Elle déplore que dans les faits les banques ont augmenté les taux d’emprunt.

Des rumeurs courent au sein de la BCI voulant que sous peu cette dernière viendrait à prendre des dispositions visant à réduire les pénalités en cas de remboursement anticipé, mais également à obliger les banques à baisser leurs taux.

La BCI a fait part de son inquiétude des conséquences perverses de dispositions dernièrement prises dans l’intérêt des emprunteurs.

Pour rappel, le 17/01/2021 la BCI revenait sur des dispositions entrées en vigueur en mai 2011 limitant la part de variable dans la composition d’un emprunt bancaire pour un israélien à un tiers du concours financier, pour la passer à une possibilité de la pousser jusqu’au 2/3 de ce dernier.

Intention louable lorsque l’on sait que ces formules sont dans la majeure partie des cas moins chères que les formules fixes

De fait, la plupart des nouveaux emprunteurs s’empresseront de solliciter la majeure partie de leur emprunt selon la formule Prime qui est indexée au taux directeur de la BCI actuellement à 0.10 %.

Le Prime est en fait le taux directeur majoré de 1.50 % et est généralement commercialisé avec une commission bancaire négative dans le cas de crédits immobiliers et positive pour des prêts-auto ou des prêts-conso.

Là où le bât blesse, c’est que dans les faits les banques en ont profité pour augmenter leurs taux…

Premier constat de la BCI découlant de sa surveillance du marché : sa réforme ne profite pas assez aux emprunteurs.
Sur ce plan, la Banque a d’ailleurs fait savoir qu’à ce stade elle allait poursuivre son observation, espérant constater sous peu les effets bénéfiques sur les emprunteurs.

Pour autant, la BCI a laissé entendre que dans le cas où les résultats se feraient attendre, elle pourrait rapidement contraindre les banques à baisser leurs taux par le biais de nouvelles dispositions.

Ainsi, au cours des dernières réunions s’étant tenues fin janvier 2021 au sein de la BCI en présence du département de supervision des banques présidé par l’actuel Gouverneur de la BCI, le Professeur Yaron AMIR, ce dernier a demandé aux différents membres de préparer un ensemble de mesures, coercitives si besoin est, et ayant pour finalité de forcer la main aux banques au bénéfice des emprunteurs.

Lors de la dernière réunion de la commission Monétaire au sein de la Knesset, le Gouverneur de la BCI a fait savoir que « le sujet de la composition d’un prêt bancaire, à savoir les formules qui le composent, est un point majeur dans le coût de l’emprunt. À ce stade, nous observons les conséquences des dispositions prises, toutefois, ne nous y trompons pas, il est question d’un changement radical pour le marché des crédits immobiliers, qui devrait prendre toute son ampleur lorsque les rachats de crédits selon la nouvelle composition seront autorisés.

Pourtant, et en dépit de ce changement, les résultats sur le terrain sont plus que mitigés ! J’en suis d’ailleurs passablement contrarié et j’espère voir sous peu des résultats, sans quoi, nous prendrons les dispositions qui s’imposent pour contraindre le système bancaire de telle sorte à ce que les emprunteurs jouissent pleinement des dispositions prises ».

Semble que cette augmentation était prévisible et que dès l’annonce par la BCI courant décembre 2020 de revoir la pondération des différentes formules composant un prêt immobilier, de nombreux acteurs du monde financier et du secteur de l’immobilier avaient prédit que les banques viendraient à augmenter leurs taux.

Lors de l’annonce officielle de cette mesure, le Contrôleur des banques, Yair AVIDAN, l’expliquait comme étant « l’expression d’une volonté de défendre les intérêts des emprunteurs, en gardant à l’esprit une vision systémique basée sur les risques, qui équilibre la gestion des risques individuels avec la gestion des risques du portefeuille immobilier de l’ensemble du système bancaire et d’autres variables macroéconomiques ».

Avant de conclure sur le fait que cette « disposition a pour but d’offrir plus de flexibilité en matière de composition d’un emprunt bancaire, mais également de faire baisser le montant des échéances du prêt », ainsi qu’un appel à la vigilance lors du choix des formules venant à être contractées, qui implique une compréhension des risques inhérents à chacune d’entre elles.

Close Menu