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Ashkelon : 40,000 citoyens ne sont pas équipés d’abri anti-missiles (mamad)
Ashkelon : 40,000 citoyens ne sont pas équipés d’abri anti-missiles (mamad)

Au cours d’une conférence nationale s’étant tenue au sein de la Capitale au sujet des projets dits de pinouy-binouy, Gideon King, actuel directeur de l’office du Renouvellement Urbain de la ville d’Ashkelon, a dénoncé le fait que trop de contraintes décourageaient les promoteurs de mener des projets de Tama 38 au sein de la ville.
Conséquences ? 40,000 citoyens sans-abri anti-missiles rien que pour la ville d’Ashkelon…

Au cours du dernier affrontement opposant l’ADI – Armée de Défense d’Israël – à l’organisation terroriste du Hamas, au cours de laquelle l’ADI a répondu à des salves de missiles tirées depuis Gaza sur le territoire israélien – plusieurs milliers en quelques jours – la seule ville d’Ashkelon qui compte 160,000 âmes a essuyé 77 tirs directs.
Or, 40,000 de ses citoyens n’ont aucun abri en cas de bombardements, si ce n’est la cage d’escaliers…

La cause de cette situation ? Un manque de pertinence économique pour les promoteurs de projets dits de Tama 38.

Rappelons qu’il existe 2 types de Tama 38, le Tama 38-1 et le Tama 38-2.
Tandis que le Tama 38-1 consiste à renforcer les fondations de l’immeuble afin de les mettre aux normes sismiques de 1981, le TAMA 38/2 – également appelé Pinouy-Binouy – consiste à reloger les habitants d’un immeuble/quartier provisoirement, afin de détruire leur immeuble/quartier et de reconstruire plus grand et neuf ; les anciens propriétaires reçoivent en contre-partie un appartement dont les loyers sont payés durant la durée des travaux, puis un logement plus grand.

Indépendamment du type de Tama 38 mené, les appartements sont généralement, pour ne pas dire tous, dotés d’une chambre forte (mamad).

Afin de pallier cette carence, le directeur de l’office du Renouvellement Urbain de la ville d’Ashkelon propose que l’État mette la main à la poche afin d’encourager les promoteurs à entreprendre ce type de projets à Ashkelon, mais également dans d’autres villes de la Périphérie confrontées aux mêmes problématiques.

Au cours de la conférence a également été abordée la question de la pertinence d’une décision dernièrement prise par l’ancien ministre du Logement visant à encourager les promoteurs à entreprendre des projets de renouvellement urbain dans la Périphérie (réputée pour ne pas être attractive pour ce type de projets) en leur accordant en échange l’achat d’un terrain à moindre coût adjacent au projet en devenir.

King a salué cette nouvelle décision expliquant qu’elle était pertinente pour sa ville.

Toutefois, d’autres problématiques empêchent également les projets de renouvellement urbain liés aux capacités des villes de s’agrandir.
Le panel d’intervenants comptait également le maire de la municipalité de Herzliya qui est revenu sur la confrontation opposant sa mairie à l’ATI – Administration des Terres d’Israël – dans le cadre des accords signés avec l’État aux termes desquels il s’engageait à construire 1,850 logements contre différentes contributions de l’État.

Il dénonce le fait que « tandis que les appartements sont actuellement livrés, l’État n’a en rien rempli ses engagements », avant de reprendre : « ce qui intéresse l’ATI c’est uniquement l’argent ! Elle n’a que faire du développement du pays ! Pour preuve, elle ne s’est en rien souciée d’adapter les infrastructures existantes, notamment les égouts, dans le cadre des nouvelles constructions. Et le constat est le même pour les écoles qui sont déjà pleines… ».

En cause ? Une absence complète de communication entre l’Administration nationale et les administrations locales qui se fait ressentir à tous les niveaux : routes, écoles, réseaux pour traitement des eaux usées, etc… si bien que ces problématiques deviennent un frein à l’agrandissement du parc Immobilier.

Le panel d’intervenants a également abordé la question des nouveaux complexes immobiliers mêlant logements, commerces, bureaux et bâtiments publics.
Certains sont sceptiques quant à l’attractivité de ces projets, estimant que se retrouver coincé dans un bouchon de parents déposant leurs enfants dans une école se trouvant aux pieds d’une tour d’une cinquantaine d’étages peut pour le moins être rebutant…

Pourtant, de l’avis d’architectes sur place, ces projets répondent aux nouveaux enjeux auxquels devront faire face les différentes nations du monde sur fond d’augmentation de la population mondiale.

Le panel a enfin abordé les défis à venir pour la Capitale.
De fait, elle compte actuellement un peu plus de 10 % de la population du pays soit environ 1,000,000 d’habitants, tandis que loin derrière arrive en deuxième position la ville de Tel Aviv avec 400,000 habitants.

Or, tandis que le pays est sous bien des aspects l’un des acteurs majeurs du monde occidental, sa démographie s’apparente à celle d’un pays du tiers-monde, si bien que d’ici 2040 la population au sein de la Capitale devrait grimper à 1,500,000 habitants.
Semble que ces complexes d’un nouveau genre seront l’une des solutions permettant à Jérusalem d’accueillir cette population.

Un promoteur spécialisé dans les projets de Luxe, a expliqué l’importance des juifs de l’étranger qui sont selon lui « les seuls à pouvoir s’offrir des projets dont le prix au m2 au sein de la Capitale peuvent atteindre les 90,000 shekels. Ces-derniers contribuent grandement à l’Économie de la ville et représentent l’Élite de notre peuple ; en ce sens, la ville doit tout faire pour les dorloter et les retenir ».

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