Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, la BCI – Banque Centrale d’Israël – met en garde contre les risques qu’incarnent un chômage de masse ou encore une baisse des revenus des ménages passant par exemple par une baisse des salaires.
Ces-derniers menaceraient la stabilité des ménages, donc des banques et plus largement de l’Économie toute entière.
Le principal risque reste celui des encours financiers des ménages pour financer leur logement, risque aggravé chez ceux dont les revenus ont baissé d’au moins 20 % durant ou suite à la crise du Coronavirus.Le 29/07/2020 la BCI a publié un extrait de son rapport à venir sur l’Économie et la stabilité financière en Israël au lendemain du confinement décrété pour tenter de parer à l’expansion de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences sur l’Économie israélienne.
La BCI a notamment mis en garde contre les risques que représentent un chômage de masse ou encore une baisse des revenus des ménages passant par exemple par une baisse des salaires. Selon elle « le principal risque financier pour les ménages réside dans leurs crédits contractés pour financer leur logement , en raison de la part importante que leurs remboursements représente dans les dépenses des ménages.
La baisse des revenus fera mécaniquement augmenté le coefficient d’endettement des ménages pouvant en amener certains à avoir des difficultés à faire face à leurs obligations en matière de remboursement de leurs crédits en cours, notamment immobiliers ».
Pour rappel, la BCI, consciente depuis les débuts du confinement des risques encourus, a plusieurs fois enjoint les banques à faciliter le gel des échéances des crédits en cours, permettant dernièrement de les geler jusqu’à la fin 2020, tentant par là de limiter la casse en espérant une reprise de l’Économie et donc de l’Emploi d’ici là.
De fait, elle met les banques en garde quant aux risques encourus en cas de perte de revenus des ménages, qui pourrait menacer le système bancaire, et plus largement l’Économie toute entière.
Au cours de la dernière décennie, le Marché des crédits immobiliers a connu un essor spectaculaire faisant grimper le volume global des crédits immobiliers en cours à plus de 380 milliards de shekels.
Il est vrai que traditionnellement le principal facteur de risque est le chômage.
Toutefois, et dans le cas présent, la BCI choisit soigneusement ses mots, expliquant le risque potentiel inhérent à ce marché suite à la crise du Coronavirus : « une baisse des revenus des ménages fera mécaniquement augmenter la part des crédits en cours dans les dépenses de ces-derniers et donc le coefficient d’endettement, qui est une variable clé pour évaluer la probabilité d’insolvabilité d’un emprunteur ».
Au sein de la BCI, l’on précise qu’à ce jour il n’y a pratiquement pas de crédits immobiliers en cours dont le coefficient d’endettement des emprunteurs serait de 40 % ou plus.
Mieux, pour environ 60 % des crédits actuellement accordés, le coefficient d’endettement des emprunteurs serait inférieur à 30 %.
Au regard de ces chiffres, et quand bien même les ménages devraient faire face à une baisse de leurs revenus d’environ 20 %, le risque pour le système financier reste modéré.
« Une plus grande baisse des revenus des ménages – au-delà de 20 % – ferait augmenter dangereusement le coefficient d’endettement d’un ménage et donc le risque de défaillance de l’emprunteur ; mais ce scénario ne concerne qu’une petite partie des emprunts en cours ».
Et de conclure sur le fait que « le risque majeur pour le marché des crédits immobiliers réside actuellement dans le chômage de longue durée. En effet, et selon les prévisions de nos statisticiens sur la base des éléments actuels, nous permet de conclure que le taux de chômage des 25-64 ans devrait être d’environ 9 % d’ici la fin 2020 et de 6 % pour la fin 2021. Un scénario plus pessimiste, ramènerait ces chiffres respectivement à 11 % et 9 %. Dans les 2 cas, nous restons loins des chiffres d’avant crise… ».