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La Banque Centrale d’Israël hausse le ton contre les banques
La Banque Centrale d’Israël hausse le ton contre les banques

Depuis le début de l’année, l’on assiste à un bond de l’exposition des banques au marché immobilier en raison d’une ruée sur l’Immobilier israélien s’étant inexorablement traduite par une augmentation des crédits immobiliers. La Banque Centrale d’Israel se devait de rappeler les banques à leurs obligations.

En ce sens, le Contrôleur des banques au sein de la Banque Centrale d’Israël a dernièrement ordonné aux banques de traduire cette situation par une augmentation du niveau de risque de leur portefeuille.

Les banques seront tenues d’augmenter les fonds à provisionner en collatéral des prêts octroyés, ce qui pourrait être de nature à rendre l’accès à ce type de financement plus complexe.

La BCI – Banque Centrale d’Israël – refroidit une fois de plus le marché de l’Immobilier en pleine ébullition.

Depuis le début de l’année, il y a eu un bond de l’exposition des banques au marché immobilier en raison d’une ruée sur l’Immobilier israélien s’étant inexorablement traduite par une augmentation des crédits immobiliers.

Peu après avoir décidé de mettre fin aux possibilités de levier à partir d’un patrimoine immobilier déjà possédé permettant ainsi d’aller au delà de 50 % de financement pour les investisseurs, la BCI a dernièrement adressé une directive aux banques les instruisant de réhausser le niveau de risque de leur portefeuille commercial ce qui se traduira dans les faits par une augmentation des fonds à provisionner en collatéral des prêts octroyés, provision qui inclut le risque de crédit à la consommation, immobilier, professionnel, etc.

La BCI souhaite que les banques précisent en collatéral de quel type de financement chaque provision est constituée, ce qui est de nature à augmenter la provision globale pour les banques et donc à une perte de rentabilité.

En effet, les fonds provisionnés ne pouvant être affectés à quelque investissement que ce soit – et le crédit immobilier est notamment l’un des placements des banques – ces fonds sont immobilisés et ne génèrent aucune rentabilité.

L’une des conséquences probables pourrait être l’augmentation des taux d’emprunts…

Dans leur rapport annuel, les banques devront notamment faire référence à l’augmentation de leur exposition au marché de l’Immobilier, qu’il s’agisse du financement des constructions ou encore des emprunts contractés par les acquéreurs, et de l’incidence de cette exposition sur l’ensemble de leur portefeuille commercial.

En matière de suivi de projets en cours de construction, elles devront faire état de l’avancement de chaque projet, du total des garanties bancaires délivrées pour chacun d’entre eux, de la nature de ce dernier (bureaux, habitation, etc.), et de la qualité de la garantie apportée pour chacun (emplacement, promoteur, etc.).

Rappelons que les banques sont limitées en matière de financement du secteur de l’Immobilier, tenues à une réglementation de fer limitant la part de leur portefeuille qu’elles peuvent allouer à ce secteur.

Ainsi, et jusqu’en 2025, elles ne peuvent consacrer plus de 26 % à ce secteur, part qui comprend entre autres financements immobiliers aux particuliers, mais aussi le suivi des promotions immobilières ou encore leur exposition aux infrastructures nationales.

Les deux banques actuellement les plus exposées au marché Immobilier sont les banques Leumi et Hapoalim : vrai au troisième trimestre 2021, l’exposition de la banque Hapoalim représente 133 milliards de shekels, soit 19 % de son portefeuille total, tandis que pour la Leumi il est question de 17.50 % de son portefeuille avec 129 milliards de shekels.

Au cours d’une conférence organisée par la revue économique Calcalist, le PDG de la banque Hapoalim a réagi à l’ordonnance du Contrôleur des banques : « nous travaillons constamment sur des solutions créatives qui permettront de continuer à financer le secteur de l’Immobilier. Or, 2022 devrait être une année record en termes de mises en chantiers ; en ce sens, il serait dommageable que les financements soient un obstacle à ce défi national ».

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