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Hôtellerie : palmarès des villes les plus demandées en Israël
Hôtellerie : palmarès des villes les plus demandées en Israël

Selon le BCS – Bureau Central des Statistiques – la mise en chantier de surfaces d’hôtellerie a crû de 11 % en 2022 par rapport à 2021, avec la construction de 168,000 m2, soit 1 % des surfaces d’habitation.

Tandis que 151,000 m2 de surfaces d’hôtellerie étaient mises en chantier en 2021, il s’agissait de 168,000 m2 en 2022, soit une augmentation de 11 % d’une année sur l’autre.

Pour autant, qu’il s’agisse de 2021 comme de 2022, le BCS met en lumière le fait que ces surfaces ne représentent que 1 % du volume total de surfaces mises en chantier, qu’il s’agisse de surfaces destinées à l’habitation, de bâtiments publics, de zones commerciales, etc…

Le pic a été enregistré en 2012, lorsque le taux de construction de surfaces d’hôtellerie représentait… 1.70 % de toutes les mises en chantier…

Afin de bien saisir les chiffres : les surfaces résidentielles mises en chantier en 2022 représentent quelques 12,265 millions de m2, soit 73 % des surfaces totales mises en chantiers ; les zones industrielles et d’entrepôts représentent 8 % avec 1,337 millions de m2, suivies par les surfaces liées à l’Éducation, 4 % pour 642,000 m2. Environ 304,000 m2 destinés aux bâtiments publics (2 %), 168,000 m2 pour les hôtels (1 %), 160,000 pour les Transports et les Communications (1 %), 135,000 liés à l’Agriculture (1 %) et enfin 59,000 m2 pour la Santé (moins de 1 %).

En termes d’Hôtellerie, la capitale, Jérusalem, est en tête avec une augmentation de 76 % des mises en chantier en 2022, soit 54,000 m2, contre 30,000 en 2021.

Haïfa arrive en deuxième position avec 47,000 m2 en 2022, contre seulement 3,000 l’année précédente, soit un bond de 1.500 %.

La ville d’Eilat occupe la troisième place avec 28,000 m2, contre seulement 816 mètres en 2021, soit un bond de 3,400 %, suivie d’Arad, où la construction de 5,700 mètres carrés d’espaces hôteliers ont commencé en 2022, soit une augmentation de 426 % par rapport à 2021, au cours de laquelle l’Hôtellerie y était à ses balbutiements avec la construction de 1,075 m2.

En cinquième position, Tel-Aviv, l’une des principales villes touristiques d’Israël, qui, malgré sa place respectable, a subi une forte baisse annuelle du volume des mises en chantier d’hôtels. Ainsi, seuls 5,616 m2 y ont été mis en chantier en 2022, soit une diminution de 93 % par rapport à 2021, lorsque pas moins de 75,000 m2 étaient mis en chantier.

Également sur la liste : Givat Yoav, située sur les hauteurs du Golan, où la construction d’hôtels entreprise totalisait 3,900 mètres carrés pour 2022, Mitzpe Ramon, avec 3,600 m2, et Zichron Yaakov, où 1,900 mètres carrés d’espace hôteliers ont commencé à être construits en 2022, contre des débuts de construction de seulement 327 mètres carrés en 2021.

Plusieurs pistes pour expliquer cet engouement pour l’Hôtellerie.

Selon un expert immobilier, « lorsque l’Immobilier était en plein essor et les taux d’intérêt bas, nombre d’entrepreneurs cherchaient des sources d’investissement supplémentaires et considéraient l’Hôtellerie comme un domaine intéressant en terme de rentabilité et nombreux se sont lancés dans l’aventure ; en parallèle, l’essor des plans de mixité des usages a permis l’émergence de projets prévoyant la construction de logements, de commerces, de bureaux et d’hôtels – et pas seulement dans les villes touristiques traditionnelles. Cela s’ajoute à l’augmentation du nombre de touristes qui sont venus en Israël après le Corona, et à l’augmentation du Tourisme intérieur pendant la période du Corona, ayant catalysé l’intérêt des entrepreneurs ».

Il reprend sur le fait, que « les mises en chantiers auxquelles nous assistons aujourd’hui sont les fruits de transactions qui ont été réalisées il y a deux ou trois ans. Dans l’environnement actuel des taux d’intérêt, les promoteurs ne se précipiteront pas pour acheter des terrains destinés à l’Hôtellerie, en raison de coûts de construction et de financement élevés et les revenus réels, tandis que leurs revenus provenant du Tourisme ne couvriront le coût de l’investissement qu’après de nombreuses années d’exploitation de l’hôtel. Par conséquent, il est possible que si la tendance des taux d’intérêt élevés se poursuit, nous assistions à une diminution des mise en chantiers de zones hôtelières au cours des années à venir. »

Yossi Avrahami, PDG et propriétaire du groupe immobilier Yossi Avrahami, qui opère dans le domaine de l’Hôtellerie et de l’immobilier résidentiel principalement au sein des villes d’Eilat et de Tel-Aviv, estime pour sa part que « l’augmentation des mises en chantier de zones hôtelières à Eilat et en général est due au retour à la normale du Tourisme national et étranger, à sa croissance et à un taux d’occupation très élevé. Eilat et Tel-Aviv sont des villes touristiques attirant des millions de visiteurs chaque année. Tel-Aviv à elle seule est fréquentée par des millions de touristes, de sorte que l’Hôtellerie en tant que véhicule d’investissement pour les entrepreneurs continue d’y être attrayante et de générer un rendement élevé ».

Il estime pour sa part que les mises en chantier d’hôtels continueront d’y croître au cours des années à venir.

Yossi Turgeman, PDG du groupe immobilier YBOX, qui opère principalement à Tel-Aviv, fait référence à la baisse des mises en chantier d’hôtels à Tel-Aviv, et pense pour sa part, que « la baisse est à imputer à un changement de politique de la Municipalité, qui contrairement à l’usage passé, n’approuve plus automatiquement un projet d’hôtellerie. Aujourd’hui, ce dernier est soumis à l’approbation du département en charge de l’urbanisme, en fonction de sa localisation et du nombre de chambres d’hôtel qui existent déjà dans la même zone ; en fonction de ces paramètres, le plan est rejeté ou approuvé. Ceci explique le rejet de pas mal de permis de construire de zones hôtelières, d’où la baisse des volumes observée à Tel Aviv ».

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