Un volume global de 6.23 milliards de shekels a été contracté en mars 2024 sous forme de crédits immobiliers, soit une augmentation de 16 % par rapport à février mais toujours 8 % de moins qu’en mars 2023. Le taux d’intérêt moyen des prêts immobiliers reste stable en Israël.
La reprise du marché immobilier commence également à se ressentir du côté des banques.
Les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d’Israël font état d’un volume global de prêts contractés de 6.23 milliards de shekels au cours du mois de mars 2024 ; il s’agit là du volume le plus élevé depuis le déclenchement de la guerre opposant l’Armée de Défense d’Israël (Tsahal) au groupe terroriste du hamas, le triste 7 octobre 2023, date à laquelle les terroristes se sont livrés au plus grand massacre de juifs depuis la deuxième guerre mondiale ; plus précisément, du volume le plus élevé depuis août 2023, soit avant la guerre.
Le volume des prêts immobiliers contractés au cours du mois de mars 2024 était 16 % supérieur à celui de février 2024, mais reste toutefois 8 % inférieur à celui de mars 2023, mois au cours duquel 6.78 milliards de shekels furent contractés.
De leur côté, les banques témoignent d’une reprise de la demande qui devrait selon elles se confirmer au cours des mois à venir.
Rappelons que l’intervention de la banque se fait généralement deux mois après la signature du contrat d’acquisition dans le cas d’une opération de particulier-à-particulier, tandis que pour un achat sur plans, une période bien plus longue peut s’écouler ; en ce sens, les tendances du marché immobilier se ressentent du côté des banques avec un certain décalage par rapport au marché lui-même.
Depuis le début de l’année, l’on observe des signes de reprise sur le marché immobilier, après une période de stagnation due à la forte hausse des taux d’intérêt et à la guerre.
La reprise s’est manifestée par une augmentation du nombre de transactions d’une part, mais également une hausse des prix ; cette dernière explique d’ailleurs le fait que la reprise soit plus lente.
L’une des raisons de la reprise est qu’afin d’améliorer les ventes, les promoteurs proposent souvent des conditions de paiement prévoyant que la majeure partie du paiement soit effectuée lors de la livraison de l’appartement, permettant ainsi de miser sur une (probable) baisse des taux d’emprunt.
Pour autant, le marché des crédits immobiliers montrent déjà des signes de reprise, même s’il est bien sûr encore très loin des chiffres records de 2022 – époque à laquelle le volume de nouveaux prêts immobiliers contractés atteignait plus de 10 milliards de shekels certains mois ; les banques estiment qu’elles ne reviendront pas à ces volumes dans un avenir proche.
Quant aux taux d’emprunt, ils restent stables.
Les données de la Banque Centrale d’Israël montre que le taux fixe non-indexé demeure aux alentours des 5 % et ce depuis plusieurs mois, même ceux antérieurs à la guerre.
Semble donc que les israéliens, et plus largement les investisseurs, ainsi que ceux souhaitant acquérir un bien immobilier en Israël, ont intériorisé la réalité des taux mais ont également pris conscience, que dans ce domaine, l’on se trouvait actuellement sur une ligne de crête.
De fait, le taux fixe se maintient depuis plusieurs mois, tandis que le taux Directeur demeure inchangé depuis juillet 2023, hormis une révision à la baisse en janvier 2024 ; l’on observe également cette stagnation sur la majorité des formules d’emprunt.
Cette stabilité permet de se projeter : dans le pire des cas, les taux restent inchangés et il est possible d’y faire face au regard de la situation actuelle ; au mieux, ces derniers baissent !
Enfin, apparaît que les israéliens et autres investisseurs ont retenu la leçon des premiers confinements : tandis que certains misaient sur une baisse du marché Immobilier d’autres prévoyaient une explosion des prix dès 2021 ; l’histoire à donner raison aux seconds, avec des augmentations à deux chiffres des prix.