Le docteur Dani BEN-SCHAKHAR, professeur à l’Université de Tel Aviv, expose des données quant à la capacité d’acquisition de biens immobiliers par les israéliens.
Selon le Dr Dani BEN-SCHAKHAR, l’un des principaux facteurs d’inégalités entre les israéliens quant à l’accès à la propriété foncière serait les inégalités de revenus.
De fait, le ratio entre les plus bas revenus et les plus élevés est actuellement de 4.4 contre 4.7 dans les années 90, lorsque les plus bas salaires se situaient à 3,000 ILS/mois…. On note donc peu d’évolution dans ce domaine.
Cependant, cette inégalité est plus flagrante lorsqu’ ‘il est question d’immobilier. Ainsi, les couches les plus démunies de la population devront travailler 76 mois supplémentaires que la couche la plus aisée afin de rassembler le sésame nécessaire à l’acquisition d’un bien immobilier en passant par la case banque.
Toutefois, selon cette même source, et en dépit des différentes mesures mises en place par le gouvernement, ces dernières n’auront que peu d’impact sur la baisse de l’immobilier. Il existe encore des inégalités éliminatoires, dont la principale est la constitution de l’apport personnel, qui est la condition primaire à l’acquisition immobilière.
Ce-dernier est passé de 461,000 ILS à 700,000 ILS au cours des deux dernières décennies, ce qui correspond à 46 salaires cumulés en prenant en compte la hausse des salaires sur la même période.
Apparaît que la différence entre la montée du prix de l’immobilier par rapport au salaire moyen est la raison première d’écart de pouvoir d’achat sur le marché de l’immobilier.
Le salaire moyen n’a augmenté que de 50% ces dix dernières années contre 110 % pour le logement sur la même période. Selon ces données, la constitution de l’apport nécessaire à l’acquisition d’un bien immobilier nécessite 50 % de travail supplémentaire…
Selon le Dr BEN SHAKHAR cette inégalité de capacité d’acquisition constituerait une des causes de la crise du logement que le gouvernement ne devrait pas négliger.