Un sondage en ligne par la municipalité de Tel Aviv a trouvé que 40% des répondants ont fait face à des augmentations de loyer au cours de la dernière année.
Une nouvelle enquête menée par le Centre pour les Jeunes Adultes de Mazeh 9 dans la municipalité de Tel Aviv a trouvé que plus d’un tiers des locataires en Israël ont besoin d’aide de leurs parents pour faire leurs paiements mensuels de loyer, un tiers des locataires sont obligés de se déménager en raison des augmentations de loyer, et 85% des locataires ont dit qu’ils ont été incapables de signer un contrat à long terme avec un propriétaire.
L’enquête a interrogé 1.080 répondants en ligne au cours du mois de Janvier. Les répondants étaient en grande majorité de Tel Aviv (62%), avec 9% vivant à Jérusalem, 8% vivant à Beersheva, tandis que le reste de l’échantillon venait de toutes les régions du pays, y compris Ramat Gan, Haïfa, Rehovot, Petah Tikva, Givatayim et Holon.
L’enquête n’a pas présenté un échantillon représentatif de la population, mais a fourni un coup d’œil sur l’évolution du marché locatif qui n’est pas régi par une autorité quelconque.
Selon l’enquête, 36% des locataires ont affirmé ne pas pouvoir payer leur loyer et doivent compter sur l’aide de leurs parents pour effectuer leurs paiements mensuels ; 31% des répondants ont dit qu’ils ont été forcés de changer d’appartements en raison d’une augmentation de loyer ; et 35% des personnes interrogées ont déclaré que leur propriétaire n’a pas correctement maintenu la propriété et ont rapporté que le propriétaire leur a demandé de payer les réparations qui en principe relèvent de la responsabilité du propriétaire du bien.
Interrogés sur leurs paiements de loyer, 40% des répondants ont déclaré que leur propriétaire ont augmenté le montant de leurs loyers cette année ; 85% des locataires ont déclaré que leur bail était contractuel pour une année seulement.
De plus, l’enquête décrit l’insécurité qui sévit sur les locataires : 29% ont dit qu’ils avaient eu à déménager d’au moins trois appartements au cours des cinq dernières années. L’une des questions de l’enquête a également précisé la nécessité d’une réglementation et de législation pour définir la relation entre les locataires et les propriétaires. En effet, 5,5% des répondants ont dit qu’ils ont été obligés de payer les frais d’avocat au nom du propriétaire au moment de la signature de leur contrat.
Ron Huldai, maire de Tel Aviv, a déclaré mercredi que l’enquête montre une fois de plus le marché de la location en Israël ne fonctionne pas, et que les fortes hausses de prix et le manque de stabilité portent préjudice à la jeunesse israélienne car il s’agit d’un marché de non-droit. Il ajoute que cette situation doit prendre fin, régulée par une législation censée réglementer et améliorer les conditions pour les locataires et les propriétaires.
Les résultats du sondage ont été présentés mercredi au Comité Spécial pour la Transparence et l’Accessibilité à l’Information Gouvernementale. Lors de l’audience, il a été révélé que l’administration fiscale d’Israël et le ministère des Finances ne disposent pas d’une estimation réaliste du nombre de propriétaires qui doivent des taxes sur les terrains qu’ils louent. Le représentant de l’autorité fiscale a déclaré que la demande d’information a été envoyée à 37.000 propriétaires pour la première fois en 2014, et que 78% d’entre eux ont rapporté louer leur propriété pour la première fois, de même que des dizaines de milliers de propriétaires n’ont tout simplement pas été recensés.
Selon MK Shaffir, député à la Knesset: « au lieu de prendre en compte les leçons du Rapport du Contrôleur de l’année dernière, qui a proclamé la nécessité pour de meilleures données afin d’élaborer une politique efficace pour résoudre la crise du logement, le gouvernement a confondu le public et les locataires. C’est irresponsable ».