Suite à la publication des chiffres de l’immobilier par le BCS – Bureau Central des Statistiques – faisant état des pires chiffres de l’immobilier depuis 2011 et en dépit de l’interdiction du ministre des Finances, l’Expert gouvernemental continue à publier son étude sur l’évolution des prix de l’immobilier en Israël ; cette dernière est sans appel : les prix de l’immobilier continuent à augmenter.
Bien que le nombre de transactions soit en chute selon le BCS, l’Expert gouvernemental, Tal ELDROTI, constate que les prix de l’immobilier continuent à augmenter en ce début d’année 2017.
Ses chiffres sont publiés deux jours après ceux du BCS faisant état d’une chute des transactions au cours du mois de décembre 2016, pour atteindre leur plus bas niveau depuis 2011, et le lendemain de la publication des ventes trimestrielles réalisées par le constructeur » Shikoun veBinouy » faisant état d’une chute de 30 % des ventes au cours de l’année 2016.
Et ces deux constats, à savoir chute des ventes et augmentation des prix, sont à corréler avec la stratégie gouvernementale de vente des terrains appartenant à l’État.
De fait, la stratégie gouvernementale dictée par le ministre des Finances Moshé KAHLON consiste à promouvoir les opérations dites de » prix ciblé » [ndlr : appartements dont les prix très en deçà des prix du marché sont vendus dans le cadre d’une loterie soumise à de nombreux critères de participation] .
L’État octroie la quasi-intégralité des terres gouvernementales mises en ventes à des promoteurs s’engageant à promouvoir ce type de projets, qui ne s’adresse qu’à une seule frange de la population, les primo-accédants [ndlr : est défini comme primo-accédant au regard de la BCI un israélien ou un foyer israélien ne possédant pas d’autre bien immobilier en Israël], excluant de ce fait le reste du marché, y compris les ménages souhaitant revendre leur bien actuel pour en acheter un plus grand par exemple, ou encore les investisseurs ; ces deux catégories représentent près de 70 % du marché.
Ainsi, cette chute des ventes s’expliquent notamment par la pénurie de l’offre.
Par ailleurs, et ce en dépit de l’interdiction par le ministre des Finances de continuer à publier les chiffres de l’immobilier, ELDROTI a fait savoir qu’il travaillait actuellement à un rapport trimestriel faisant état des chiffres de l’immobilier.
Officiellement, cet interdit vient d’une volonté de plus de cohérence, les chiffres du BCS et ceux d’ELDROTI différant, notamment en matière des prix de l’immobilier.
Ce-dernier a également fait savoir qu’il ne publierait pas son rapport.
Calcalist
