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Le réveil de la Banque Centrale d’Israël : achat massif de dollars US.
Le réveil de la Banque Centrale d’Israël : achat massif de dollars US.

Le dollar a chuté à 3.69 ILS le 23/02/2017 à 10:00.
Début janvier 2017, le volume total de dollars US détenus par la BCI – Banque Centrale d’Israël – était aux alentours des 100 milliards de shekels.

Selon des professionnels des places financières, la BCI aurait fait le 23/02/2017 l’acquisition d’au moins 100 à 200 millions de dollars US et ce en réponse à une chute de ce-dernier le même jour de 0.58 %, atteignant le cours de 1 ILS = 3.69 USD, avant de se renforcer grâce à l’acquisition massive de dollars US faite par la BCI.

Ainsi, les réserves de dollars US détenus par la BCI sont passées de 100, début janvier 2017, à 101 milliards de dollars.
Ces acquisitions de dollars US ont pour but de contrôler le marché des changes ; toutefois, elles ont moins d’impact que de par le passé, comme le révèle le rapport bi-annuel de la BCI.
De fait, pour chaque intervention similaire de la BCI courant 2016, le shekel s’affaiblit en moyenne de 0.80 % face au dollar US, contre 1.40 % au cours de l’année 2015.

Cette politique monétaire interventionniste a débuté en aout 2009 sous la direction de Stanley FISHER, permettant à la BCI d’intervenir sur le Marché des changes lorsqu’elle le juge nécessaire.
Selon le rapport de la BCI  » il apparaît clairement que ces interventions ont un impact immédiat sur le cours des devises, le shekel s’affaiblissant bien plus face aux autres devises suite à une intervention de la BCI qu’en temps normal. Cependant, force est d’admettre que l’effet de ces interventions s’érode et qu’il est difficile d’estimer combien de temps elles auront encore un ‘impact « .

Cette politique interventionniste a pour but premier de protéger la compétitivité d’Israël en matière d’exportations.
Partant du postulat que les exportations sont essentielles à la survie économique du pays, la BCI repousse les arguments des détracteurs à cet interventionnisme.
 » Jusqu’à la crise de 2008, le marché des exportations était en constante progression jusqu’à atteindre 1/3 du PNB ; depuis cette crise, cette part est en chute. Ainsi, il faut éviter toute intervention politique qui pourrait affecter le marché des exportations. Ce marché affronte constamment une concurrence rude sur les marchés internationaux, mais est de plus en plus compétitif contribuant de ce fait au développement des entreprises, mais également à la prospérité de différents secteurs. Une augmentation trop forte du shekel mènerait à une baisse de compétitivité, et donc inéluctablement à la fermeture d’entreprises et à la perte de marchés.
Ces-derniers sont longs et difficiles à pénétrer ; un retrait, ne serait-ce que provisoire de ces marchés aurait de lourdes conséquences pour les exportations israéliennes dans le futur.
Ainsi, en l’absence d’interventions sur le marché des devises, les conséquences pourraient être longues et néfastes pour l’Économie israélienne « .

Globes

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