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Tama 38 : seulement 2.40 % des immeubles ont été mis aux normes !
Tama 38 : seulement 2.40 % des immeubles ont été mis aux normes !

Le BRK – Bureau de Recensement de la Knesset – a rendu son rapport sur les aménagements entrepris par les collectivités locales pour faire face aux tremblements de terre et il est accablant.
En ressort qu’à ce jour, seulement 2.40 % des immeubles ont été mis aux normes de Tama 38 ; pour les bâtiments publics le chiffre tombe à 1 %.
Les chiffres sont durs : en cas de tremblement de terre les estimations tablent sur 7,000 morts et 28,600 bâtiments détruits.

Le BRK – Bureau de Recensement de la Knesset – a rendu son rapport sur les aménagements entrepris par les collectivités locales pour faire face aux tremblements de terre ; ce rapport s’appuie notamment sur l’étude des rapports rendus par les collectivités locales au ministère de l’Intérieur.
Depuis que la Knesset a autorisé les Tama 38 [ndlr : projets visant à mettre aux normes sismiques les immeubles construits avant 1980, en contre-partie de quoi le promoteur en charge du chantier reçoit les droits sur le toit afin de rajouter quelques étages qui permettront d’amortir les coûts et de générer un bénéfice], seuls 1,900 immeubles sur 80,000 ont été mis aux normes, soit 2.40 %.

Ce rapport a été commandé par le Président de la commission à l’Écologie et à l’Aménagement du Territoire en vue d’un débat devant avoir lieu le 3/07/2017 à ce sujet.
Ressort également dans ce rapport, que les Tama 38 sont beaucoup plus rares en périphérie qu’à Tel Aviv dû principalement au fait qu’ils ne sont pas rentables pour le promoteur.

Par ailleurs, le rapport pointe également du doigt les bâtiments publics : sur les 4,600 qui devraient être renouvelés seuls 40 l’ont été, soit moins de 1 % !
Ce faible chiffre s’explique tout d’abord par le manque de budget pour la mise en oeuvre des chantiers, mais également des carences en matière d’architecture et d’ingénierie ou encore la multiplicité des interlocuteurs rendant la tâche ardue pour le promoteur ; de fait, les écoles par exemple sont sous la responsabilité de la collectivité locale et c’est face à elle que le promoteur devra planifier les travaux, tandis que c’est face aux ministères de l’Éducation et des Finances qu’il devra aborder les aspects financiers de la mise aux normes.
Ainsi, à ce jour seuls 35 écoles, 2 hôpitaux, 2 instituts sociaux et un commissariat ont été mis aux normes.

À également été mis en lumière qu’en dépit du fait qu’en 2012 avait été décrété qu’il en allait de la responsabilité des collectivités locales d’identifier les bâtiments devant être mis aux normes, et faute de critères de tri uniformes définis, force est de constater que demeurent de grandes différences dans les critères d’identification entre les différentes collectivités locales.
Le rapport pointe aussi du doigt le manque de formation de la population quant aux dispositions à suivre en cas de tremblement de terre, mais également les protocoles mis en place pour le  » jour d’après « .
De fait et bien que des protocoles prévoyant l’accueil de 430,000 personnes dans des écoles, hôtels et autres existent, les collectivités locales ne sont pas assez préparées et toutes ne savent pas où loger la population dans ce genre de scénarios, ni qui doit s’en occuper (l’armée, la police ou les collectivités locales).

Selon les prévisions, en cas de tremblement de terre 28,600 baitments seraient détruits, 290,000 auraient des dommages faibles à moyens, 37,000 personnes seraient légèrement à moyennement blessées, 8,600 moyennement à sévèrement et 7,000 personnes trouveraient la mort.
Enfin, 170,000 personnes se retrouveraient sans logement.

Globes

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