Le ministère du Logement promeut un plan de » crédit immobilier d’acquéreur « .
Par le biais de ce plan, l’État souhaite permettre à ceux bénéficiant d’allocations logement de faire l’acquisition du bien qu’ils louent.
Le ministère du Logement a fait savoir le 18 septembre 2017 qu’il avait entamé la phase d’étude de son futur projet, le » crédit d’acquéreur « .
Ce plan s’adresserait à ceux bénéficiant ou étant éligibles à une allocation logement de la part du gouvernement pour payer leur loyer.
L’idée majeure du projet serait de leur permettre de faire l’acquisition de leur appartement grâce au paiement de leur loyer mensuel.
À ce stade, ce projet est à l’étude et le ministère du Logement attend de voir les propositions que les promoteurs vont lui faire, notamment en matière de modèle économique, mais également de mécanique de ce-dernier.
Au terme de cette étude le ministère procédera à un appel d’offres et sélectionnera deux promoteurs pour mener des projets immobiliers initiés dans le cadre du projet » crédit d’acquéreur » à leur terme.
Selon les premières projections faites par le ministère du Logement ceux bénéficiant ou étant éligibles à une allocation logement de la part du gouvernement et faisant l’acquisition d’un bien dans le cadre du plan » crédit d’acquéreur » continueront de percevoir leur allocation logement avec un supplément mensuel de 1,500 shekels versé par l’État.
En matière d’apport personnel, le ministère a fixé l’apport à un minimum de 50,000 shekels ; toutefois, ce projet s’adressant aux plus modestes de la société israélienne, l’on peut se demander comment ces-derniers pourront collecter l’apport minimum exigé.
Pour ce qui est du paiement du bien, en plus de l’apport initial le paiement se fera par le biais de loyers fixés à 2,000 shekels par mois sur une période de 25 années.
À ce stade, le projet a pour but dans un premier temps la construction de 1,000 logements dans différentes grandes villes, telles que Haifa, Ashdod ou encore la Capitale, Jérusalem.
Les termes du projet prévoient également un contrat de location pouvant aller jusqu’à 25 années et au terme desquelles le promoteur procédera à un transfert de propriété aux locataires sans demander de paiement supplémentaire que ceux fait par le biais de l’apport personnel, ainsi que des loyers.
Durant la période de location, l’État et le locataire paieront chacun de leur côté le promoteur : l’État l’allocation logement majorée et le locataire son loyer ; les loyers seront d’ailleurs convenus d’avance pour les deux et fixes.
Dans le cas où le locataire souhaiterait cesser sa location avant le terme du contrat, l’État aurait priorité pour l’acquisition du bien immobilier.
En ce sens, le bien sera directement inscrit comme propriété du promoteur avec une note suspensive en faveur de l’État.
Ce projet représente une véritable révolution sociale permettant aux plus démunis de se constituer un patrimoine.
De fait, faute de revenus suffisants leurs permettant de répondre aux exigences des banques en matière de coefficient d’endettement, ou encore – et bien souvent conjugué avec – une absence d’apport personnel, cette frange de la population ne pouvait espérer accéder un jour à la propriété foncière et encore moins se constituer un patrimoine.
Calcalist