La ville de Naharya vient d’autoriser la signature d’un contrat d’aménagement du territoire prévoyant la construction de 10,000 logements au sein de la ville.

Dans la série des contrats d’aménagements du territoire signés entre l’État et les collectivités locales, le Nord ne pouvait échapper aux mutations prévues pour la décennie à venir.
C’est dans cet élan que le Conseil municipal de la ville de Naharya a autorisé le mercredi 30/08/2017 un contrat d’aménagement du territoire avec l’État.
La municipalité de Naharya et l’État planchent depuis plus de 18 mois sur les termes de ce contrat qui prévoit notamment la construction de plusieurs milliers de logements au sein de la ville.

Selon les termes du futur contrat tel qu’il a été présenté aux membres du Conseil municipal, sont notamment prévus la construction d’environ 10,000 nouveaux logements, mais également la construction d’une nouvelle zone industrielle sur une surface d’environ 550 dunams.
Par ailleurs, la question financière est également abordée dans les termes du contrat en devenir ; de fait, l’État devrait financer ces aménagements à hauteur de 318 millions de shekels, qui serviront à financer de nouvelles infrastructures, mais également la réhabilitation et l’entretien de celles existantes.
Concernant les nouveaux logements, ils devraient sous quelques années amener la population de Naharya à environ 100,000 habitants.

Pour Jacky SEBAG, maire de Naharya,  » ce futur contrat représente un enjeu de taille, mais également un formidable tremplin pour la ville de Naharya. Il est la preuve que l’État investit et voit en notre ville la potentielle Capitale du Nord ! « .

Toutefois, ce projet est loin de fédérer.
Ainsi, les membres de la garde civile n’ont pas manqué de faire savoir leur mécontentement notamment en manifestant contre ce projet lors de l’annonce de ce-dernier.
 » Après avoir lu les 80 pages du futur contrat, nous en sommes venus à la conclusion que ce projet allait radicalement changer le visage de notre ville, voire même la détruire ! Comment peut-on même l’envisager lorsque la situation actuelle est déjà critique ? La municipalité n’a que faire des infrastructures depuis plus de 10 ans et les exemples ne manquent pas : des égouts dont les eaux usagées sont directement déversées dans les fleuves, des problèmes de circulation monstre sur les routes 4 et 89, mais également au sein de la ville, etc… Et l’on parle maintenant de construire plus de 10,000 logements avant d’avoir régler ces problèmes ? Cela revient à foncer droit dans un mur « .
Il est également bon de rappeler que les membres de cette association craignent que les allègements fiscaux dont jouissent les Naharyens soient annulés en cas d’augmentation de sa population.

Globes