Selon une étude menée par les économistes de la banque LEUMI et basée sur les chiffres publiés par l’OCDE, faute d’offres alternatives en matière d’investissement et en raison d’une offre trop faible par rapport à la demande, les prix de l’immobilier ont connu un boom de plus de 120 % en Israël au cours des 10 dernières années.
En dépit d’une baisse des ventes de biens en VEFA (Vente en État Future d’Achèvement, également connu sous le nom de bien première main), les prix de l’immobilier continuent à augmenter en Israël.
Selon une étude mensuelle publiée par le BCS – Bureau Central des Statistiques – les prix sont d’ailleurs plus élevés de 4.20 % aux mois de juillet et août 2017 que ce qu’ils étaient au cours des mois de juillet et août 2016.
Il s’agît toutefois d’une augmentation ralentie comparativement à l’année précédente ; de fait, au cours des mois de juillet et août 2016 les prix furent plus élevés de 8.40 % que ce qu’ils étaient au cours des mois de juillet et août 2015.
Cette augmentation est d’ailleurs continue depuis 2008 suite à la Crise financière mondiale.
Selon les économistes du département Finances de la banque Leumi présidé par le Docteur Gil BAFMANN, l’augmentation des prix de l’immobilier en Israël est plus élevée que dans les autres pays.
Ainsi, de 2008 à la mi-2017, les prix de l’immobilier auraient selon leurs estimations augmenté d’environ 120 %, ce qui est beaucoup plus élevé que les augmentations ayant connu les autres pays membres de l’OCDE ; par exemple et durant la même période, les prix de l’immobilier ont augmenté de 4 % dans les pays membres de la zone Euro.
Autre fait interessant relevé par ces-derniers : la Crise financière de 2008 fut la conséquence d’un Krach immobilier ayant entraîné une chute des prix de l’immobilier aux États-Unis, au Japon ou encore dans la zone Euro. Tandis qu’entre 2008 et 2011 les prix de l’immobilier chutaient de 2 % dans la zone Euro, ils augmentaient de près de 60 % en Israël.
Les Économistes de la Leumi explique cela tout d’abord en raison de la stagnation des prix en Israël avant la Crise ; entre les années 2000 et 2007 ces-derniers ont d’ailleurs baissé de 5 % en israël, tandis qu’ils augmentaient de 60 % dans la zone Euro.
En conséquence de quoi, la Crise n’a pas touché l’immobilier israélien.
Les catalyseurs au boom de l’immobilier israélien ont été multiples, tels que des taux d’emprunt extrêmement bas comparativement à ceux habituellement pratiqués en Israël, mais aussi une pénurie d’investissements alternatifs attractifs offrant de bonnes rentabilités avec de faibles risques, une offre insuffisante pour faire face à la demande ou encore le pouvoir d’achat grandissant des ménages israéliens.
Pour ce qui est des perspectives au court et moyen terme, ils pronostiquent sur le fait que la situation macro-économique devrait rester stable et sans changement, avec une poursuite de l’augmentation des prix de l’immobilier pour les 18-24 mois à venir.
Ces prévisions sont essentiellement dues au fait que le taux directeur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – ne devrait pas augmenter prochainement, afin de ne pas affecter le marché local du Travail.
Pour ce qui est du plus long terme, et à la condition que certains freins soient levés en matière de constructions de logements, l’offre devrait considérablement augmenter d’ici 2020 à en croire le nombre record de chantiers en cours – à l’heure où ces lignes sont rédigées, plus de 110,000 logements sont en cours de construction.
Cet accroissement de l’offre devrait avoir pour conséquence de ralentir considérablement l’augmentation des prix.
Ce ralentissement ne sera pas égal pour l’ensemble du territoire et sera fonction de l’offre locale pour chaque zone géographique/ville.
Calcalist