Différents pays, tels que l’Angleterre, l’Italie ou encore la Suède ont enregistré des chutes dramatiques des prix des logements.
Il en est de même pour différents pays, mais rien en Israël ; pourquoi ?
Selon les chiffres de la première banque hypothécaire [ndlr : banque spécialisée dans le financement d’acquisitions immobilières] en Suède, la SBAB, les prix des logements ont chuté de 9 % à Stockholm en seulement 3 mois (période octobre – décembre 2017) et cette tendance devrait se poursuivre.
Pour Klas DANIELSSON, CEO de la banque, si cette tendance venait à se prolonger dans le temps, les prix de l’immobilier suédois devraient connaître une baisse supplémentaire de 10 à 15 %.
La principale raison à la baisse des prix selon la SBAB est l’implication du gouvernement dans les conditions d’éligibilité à l’octroi d’un concours bancaire, suite à une période de forte demande ayant entrainé une montée des prix et l’explosion du volume des concours bancaires contractés.
Et Klas DANIELSSON d’expliquer que « la situation est loin d’être catastrophique en Suède. Les baisses sont surtout enregistrées dans les grandes villes, telles que Stockholm, Uppsala ou encore Urebro, au sein desquelles l’offre est particulièrement élevée et ce en raison de nouveaux projets ayant récemment été livrés ».
En dépit du fait que sur l’ensemble du territoire suédois, les prix ont baissé de 7.30 % au cours du dernier trimestre 2017, le Contrôleur des Finances de Suède recommande toutefois de durcir encore plus les conditions d’éligibilité afin de faire baisser l’endettement des ménages qui risque de mettre en péril la stabilité de l’Économie.
Pour ce qui est de l’Angleterre, la banque Halifax explique que bien que la baisse des prix de décembre 2017 n’était pas attendue, cette tendance a débuté mi-2017.
Ainsi, c’est essentiellement la chute des prix à Londres – une première depuis 2010 – qui a provoqué une chute de 0.60 % des prix sur l’ensemble du territoire.
En parallèle, la Croissance est passée de 3.90 % à 2.70 % entre les troisième et quatrième trimestre.
Selon le directeur de la banque, Londres est devenu la zone la plus faible d’Angleterre avec une baisse annuelle des prix de 2.60 %, mise à part la chute vertigineuse du début 2016, à savoir 21 %.
Cette baisse s’explique notamment de par la hausse des taux d’emprunt malgré une politique d’encouragement à l’accession à la propriété foncière menée par le gouvernement et des taux bancaires restant raisonnables.
Et l’Italie n’échappe pas à cette baisse ; de fait, selon les chiffres d’Eurobarometer, institut officiel de sondage de l’Union Européenne, les prix de l’immobilier y aurait baissé de 23 % au cours des dix dernières années.
À noter que 72 % des ménages italiens sont propriétaires de leur logement.
NDLR : Pourquoi cette exception israélienne ?
Pour plusieurs raisons : conditions compliquées d’accès à la propriété foncière, pénurie de l’offre et carence d’alternatives d’investissements.
Concernant les conditions d’accès à la propriété foncière, et dans le cas d’un premier achat en Israël l’apport personnel minimum requis sera de 25 % de la valeur du bien, hors frais annexes ; en cas de second achat, ou dans le cas d’un non-israélien, ce chiffre grimpe à 50 % avec une taxe d’acquisition débutant à 8 % de la valeur du bien.
À ce jour, nombreux sont ceux – en particulier les jeunes couples – ne pouvant accéder à la propriété foncière faute d’apport personnel suffisant et en dépit d’un coefficient d’endettement le permettant.
La pénurie de l’offre est une conjonction de plusieurs facteurs : lenteurs administratives entrainant un manque de terres constructibles dans les zones à forte demande, mais également pour l’octroi des différents permis inhérents à la construction ; manque de main d’oeuvre pour la mise en chantier et réalisation des projets et enfin financement des constructions.
La BCI – Banque Centrale d’Israël – estime que les banques sont trop exposées en matière de budget consacré au secteur immobilier et limite donc ce-dernier.
Les promoteurs devant obtenir un suivi bancaire afin de garantir les paiements faits par les acquéreurs rencontrent les plus grandes peines pour obtenir ces suivis bancaires.
Enfin, sur fond de taux directeur quasi-nul et donc de placements bancaires obsolètes, tandis que l’immobilier offre une rentabilité locative de 3 % annuel, mais surtout une valorisation annuelle du bien d’environ 4 %, l’immobilier reste à ce jour l’un des meilleurs placements en Israël.
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