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Baisse des prix ? Détrompez-vous !
Baisse des prix ? Détrompez-vous !

Pourquoi le BCS – Bureau Central des Statistiques – joue t-il sur les chiffres ?
Pourquoi les opérations de prix ciblé n’arrivent pas à Tel Aviv ?

Selon le BCS, l’indice des prix de l’immobilier serait en baisse.
Ainsi, le 15/05/2018, il faisait état d’une baisse supplémentaire de 0.20 % et une baisse totale de 2.70 % au cours des 6 derniers mois.
Pour reprendre Mark TWAIN, « il y a 3 types de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques ».

Ce n’est pas la première fois que le BCS induit en erreur.
La précédente fut sur l’indice des loyers ; de fait, et en dépit de l’avis de tous, le BCS soutenait qu’il était en baisse…. jusqu’à ce qu’un économiste s’y intéresse de plus près et mette en lumière une erreur de plusieurs dizaines de pour-cent.
L’erreur aura tout de même duré pendant 10 années ; comment cela est-il possible ?
C’est là que réside toute la « combine » : un manque flagrant de professionnalisme de la part d’un organisme semi-académique qui a reproduit mois après mois, publication après publication, les mêmes erreurs sans s’en rendre compte.

Pis, c’est leur impartialité qui est remise en question ; le BCS est en effet sous la coupe du ministère des Finances et  donc de Moshé KAHLON, l’actuel ministre des Finances et père des opérations dites de « prix ciblé ».
En prenant en compte ces opérations – qui ne s’adressent qu’à 120,000 familles en Israël – dans leurs calculs de l’indice des prix de l’immobilier, ils ont délibérément induit le public en erreur, en faisant croire à une hypothétique baisse, alors que le marché immobilier classique dit tout le contraire !
De fait, ces opérations représentent 30 % de l’actuel marché des premières mains et sont en moyenne 20 % moins chères que le marché classique, d’où une baisse mécanique de l’indice des prix de premières mains de 6 %.
Mais la baisse n’est pas de 6 %… mais de moins !
Ainsi, abstraction faite de ces projets, l’immobilier a en effet augmenté.

Il est vrai que certains endroits, telle que la ville de Nahariya saturée de projets « prix ciblé » au point où même ces-derniers peinent à être vendus, connaissent une baisse des prix ; d’autres villes connaissent la même situation.
Elles sont toutes dans la Périphérie.
Comme lors de son précédent mandat en tant que ministre des Communications, KAHLON s’attaque aux faibles, dans le cas présent la Périphérie, à l’époque les opérateurs de téléphonie ; il ne s’attaquera pas à Tel Aviv, de même qu’il ne s’est pas attaqué au géant Bezeq.

Pas d’inquiétude, le BCS a une réponse : « un logement est un logement et il convient donc de les prendre en compte ».
Certes, mais non ! Pas quand les conditions d’éligibilité d’accès à ces-derniers les interdisent à 7.5 millions de citoyens.
Et KAHLON, qui joue là son devenir politique, n’est prêt à recevoir aucune critique ; en conséquence de quoi, le BCS s’aligne et soutient sa politique en biaisant les chiffres.
L’on concèdera toutefois que KAHLON est un as de la communication : il réussit réellement à faire croire à une baisse des prix de l’immobilier ; bien que non-fondée, elle entraîne dans certains endroits une baisse des prix !

Une vraie baisse des prix passera par une augmentation des taux bancaires, mais également des mises en chantiers de grande envergure dans les zones à forte demande conjuguées à des permis de travail et de construire délivrés à des sociétés étrangères.
Pour l’instant, aucun changement a l’horizon…

Pour l’heure, le projet phare de KAHLON atteint ses limites.
De plus en plus de loteries dans le cadre d’opérations de « prix ciblé » se soldent par des invendus notamment dans la Périphérie où la réduction est somme toute peu intéressante au regard de celle pratiquée à Hertzliya.
Par ailleurs, les appartements proposés sont en deca des standards espérés : pas de fenêtre dans la cuisine, un accès difficile au balcon, etc….
Quid de la qualité de l’investissement pour ceux qui pensaient faire une affaire avec une réduction de 15 à 20 % ?
Les différents indices, dont notamment celui de la construction, auront grignoté cette dernière en partie… et la qualité du logement livré le rendra peu attractif sur le marché locatif.

Ynet

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