90 % de financement c’est la nouvelle promesse de KAHLON et COHEN.
Derrière cette aide supplémentaire pour les jeunes couples KAHLON souhaite également marquer des points à l’aube des élections et couper l’herbe sous le pied de sa concurrente, la député Orly LEVY-ABECASSIS en s’atribuant la paternité de cette idée qui fut pourtant initialement proposée par cette dernière.
Semble que KAHLON oublie son objectif premier, à savoir la baisse des prix ; de fait, cette proposition pourrait bien mener à une nouvelle flambée des prix.
Le nouveau projet promu par le ministre de l’Économie Eli COHEN et le ministre des Finances Moshé KAHLON à savoir permettre aux primo-accédants de solliciter un concours bancaire à hauteur de 90 % à de suite semé le doute au sein de la classe politique.
Ce projet est en effet promu depuis plusieurs années par Orly LEVY-ABECASSIS qui est en lice pour être le principal concurrent de KAHLON lors des prochaines élections ; ils sont en effet tous deux candidats au sein du même Parti « la droite sociale ».
Actuellement, les primo-accédants peuvent solliciter un concours bancaire allant jusqu’à 75 % de financement, tandis que pour les investisseurs le financement tombe à 50 % et ce suite à une réforme imposée en 2012 par la BCI – Banque Centrale d’Israël – ; ceux vendant leur unique bien pour en acquérir un autre pourront aller jusqu’à 70 % de financement.
Cette réforme avait deux buts : préserver les banques suite à l’épisode des sub-primes, mais également refroidir le marché immobilier et ralentir la flambée des prix.
Bien évidemment, les principaux pénalisés furent les primo-accédants peinant à réunir les 25 % hors frais annexes exigés ; à plus forte raison sur un marché ayant connu une augmentation de plus de 100 % en l’espace de 10 ans…
Actuellement, les opérations dites de « prix ciblé » permettent déjà sous certaines conditions de solliciter un concours bancaire pour l’acquisition de ce type d’appartement pouvant aller jusqu’à 90 % ; dans le cadre de ce projet, les 2 ministres entendent permettre aux primo-accédants de pouvoir solliciter un financement allant jusqu’à 90 % pour l’ensemble des biens présents sur le marché, tant que la valeur de ce-dernier n’excède pas les 1,300,000 ILS.
Pour ce faire, l’emprunteur sollicitera un concours bancaire maximal de 75 % et 15 % supplémentaire par le biais d’un crédit bancaire garanti par l’État, à un taux moindre que celui pratiqué dans le cas d’un financement classique.
Ainsi, ce qui permettra à des dizaines de milliers de ménages supplémentaires d’accéder à la propriété foncière leur fera également du tort : à la faveur de cet afflux de nouveaux acheteurs potentiels, la demande risque d’augmenter en flèche avec une augmentation des prix en conséquence ! Et ce précisément quand la politique menée par KAHLON semble (enfin) montrer ses premiers bourgeons.
De fait, près de 40 % du marché des logements en Israël est composé de transactions inférieures ou égales à 1,300,000 ILS.
Cette réforme a toutefois certains effets positifs.
En effet, les vendeurs qui peinaient dernièrement à vendre leurs biens devraient pouvoir s’en défaire plus facilement à la faveur d’un nombre d’acheteurs potentiels en augmentation.
Autre effet positif, une possible reprise des mises en chantiers ; au cours de l’année écoulée l’on avait assisté à une baisse de ces-dernières.
Au-delà des considérations politiques, ce projet soulève d’autres questions, notamment à savoir si une telle réforme servirait réellement les objectifs premiers de KAHLON à savoir aider les primo-accédants à accéder à la propriété foncière tout en initiant une baisse des prix.
Calcalist