Diverses politiques menées pour tenter de freiner l’augmentation des prix de l’immobilier ont au pire échoué, au mieux ralentit sa progression.
Et si les raisons et solutions étaient autres ?
Quelle est la responsabilité des Marchés ?
Les taux bas sont-ils les principaux responsables ?
Selon toutes vraisemblances, le marché immobilier israélien va au-devant d’une nouvelle vague de flambée des prix…sans que les israéliens, politiques et citoyens, en soient responsables.
Il est vrai que l’on aime à vilipender les politiques, la cupidité des promoteurs, etc…toutefois, semble que KAHLON, les promoteurs, ou encore l’incertitude autour du Gouvernement à venir n’y sont pour rien.
De fait, la principale cause de l’augmentation des prix est apparemment décorrélée du nombre de mises en chantiers ou encore de la politique.
Étudions les choses sous un autre angle…
Depuis le début 2019, les taux d’emprunt connaissent une baisse, lente certes, mais continue, si bien que l’on en revient à une situation similaire à 2016, période durant laquelle la BCI – Banque Centrale d’Israël – envisageait une politique expansionniste passant par un abaissement du taux directeur, songeant même à le passer sous la barre du 0.
La baisse des taux d’emprunt en matière de crédits immobiliers est une conséquence d’une baisse des taux d’emprunts longs-termes de l’État.
En effet, depuis le début de l’année, le coût d’achat des obligations israéliennes a augmenté de 20 % faisant mécaniquement baisser la rentabilité de ces-dernières et les rendant donc moins attractives, si bien que le 10 ans israélien [ndlr : comprendre obligation à échéance 10 ans, ce qui revient à prêter de l’argent à Israël pour 10 années] rapporte 0.80 %/an – rentabilité la plus basse jamais enregistrée.
Quel impact sur le marché immobilier ?
La baisse du 10 ans israélien dope le marché immobilier et la flambée des prix et ce à deux reprises : des taux d’emprunt en banque plus bas d’une part, mais également une rentabilité quasi-nulle comme évoqué précédemment, rendant le marché immobilier et la rentabilité d’un investissement immobilier plus attractifs.
Qui est responsable de la baisse du 10 ans israélien ?
Les responsables sont les banques centrales, en particulier celles du Japon et d’Europe, qui maintiennent la majorité de leurs taux sous la barre du 0 et qui achètent leurs propres obligations en milliards d’USD, sans se soucier de la rentabilité de leurs investissements.
Ainsi, la plupart des obligations des différents pays européens ont des rentabilités négatives, poussant les investisseurs à chercher à travers le monde les quelques obligations continuant à proposer des rentabilités positives, à l’instar des obligations israéliennes.
En effet, et bien que son coût ait augmenté, l’obligation israélienne est considérée comme très attractive : l’Économie israélienne est réputée comme étant stable, avec des obligations solides et une rentabilité bien meilleure que la plupart – bien meilleure qu’une rentabilité négative…
Semble, que le marché immobilier israélien est donc victime d’une bulle obligataire créée par les banques centrales des principales économies mondiales.
Seul point positif de cette dernière, les israéliens réaliseront des économies sur le coût de leur emprunt.
Gros bémol : les prix de l’immobilier devraient connaître une nouvelle flambée.
Globes