Dans un contexte d’incertitude, tant en matière de mesures de restrictions prises dans le cadre de la lutte contre l’expansion du Corona-virus, mais également du devenir économique de chacun, les crédits immobiliers décaissés au mois de mars 2020 ont enregistré un record jamais atteint avec 9 milliards de shekels empruntés au cours d’un même mois.
En parallèle, le volume des crédits immobiliers gelés atteint les 1.1 milliards de shekels.
La crise devrait se faire ressentir dans les chiffres d’avril 2020 selon les banques.
La crise du Corona-virus se fait ressentir dans tous les domaines !
Les chiffres publiés par la BCI – Banque Centrale d’Israël – le 6/04/2020, mettent en lumière un record absolu atteint en matière de crédits immobiliers décaissés au cours d’un même mois avec 9 milliards de shekels empruntés au cours du seul mois de mars 2020.
Nombreux sont d’ailleurs les banquiers témoignant d’une quantité de travail inégalée au cours de ce même mois ; certains ont même dû faire appel aux forces de police pour faire régner l’ordre tant la pression et les tensions étaient palpables.
Pour comparaison, le dernier record enregistré fut en décembre 2019 avec 7.2 milliards de shekels.
Février 2020 qui fut plutôt un bon mois atteignait les 6.1 milliards de shekels.
En parallèle de cette ruée sur les crédits, les banques ont également dû faire face à une ruée des clients souhaitant geler leurs crédits en cours ; au cours du seul mois de mars le volume des crédits immobiliers gelés atteint les 1.1 milliards de shekels.
Comment comprendre ces chiffres ?
De son côté, la BCI les impute à une directive qu’elle publiait mi-mars à l’attention des banques visant à faciliter l’accès aux prêts non-affectés adossés à l’hypothèque d’un bien immobilier, tout en en augmentant le levier, passant d’une hypothèque maximale pouvant alors atteindre les 50 % de la valeur du bien à dorénavant 70 %.
Ces prêts, bien que plus chers que des crédits immobiliers, restent toutefois bien plus intéressants et permettent également d’emprunter des enveloppes bien plus importantes que des prêts non-affectés sans prise de garanties par la banque.
Bien que n’en ayant pas encore les chiffres, la BCI estime que nombreux sont les israéliens ayant sollicité les banques pour ce type de prêts.
Du côté des banques, l’on avance d’autres explications.
Force est de constater qu’en temps de crise, les taux augmentent ; la crise actuelle ne déroge d’ailleurs pas à la règle.
En ce sens, nombreux sont les israéliens qui ont souhaité décaisser au plus vite leur crédit immobilier avant l’augmentation des taux.
En conséquence de quoi, les banquiers témoignent d’une ruée sur les agences étant restées ouvertes équivalente aux assauts qu’ont subi les supermarchés, exigeant de la part des vigiles de faire attendre les clients en dehors de l’agence afin de respecter les consignes du ministère de la Santé.
En parallèle, les serveurs téléphoniques de ces mêmes banques croulaient sous les appels.
Dans le même temps, nombre d’emprunteurs ayant déjà un crédit en cours ont sollicité les banques afin de geler les échéances de leur(s) prêt(s) en cours pour une durée oscillant entre 3 et 4 mois selon les banques.
Selon les chiffres de la BCI, le nombre de crédits immobiliers gelés au cours du seul mois de mars 2020 atteignait un volume total de 1.073 milliards de shekels…volume inférieur à celui des prêts octroyés aux TPE et PME durant le même mois, à savoir 1.138 milliards de shekels.
Enfin, 374 millions de prêts non-affectés et sans prise de garanties furent décaissés durant le même mois.
Selon de hauts-cadres du système bancaire, les chiffres du mois d’avril 2020 devraient commencer à traduire la crise en-devenir du marché immobilier : le confinement ayant eu raison de ce marché, le nombre de transactions immobilières réalisées est en berne.
Pis, celles en passe de se conclure ont avorté, tandis que celles déjà ayant été signées sont compromises, avec des acquéreurs tentant d’annuler la transaction.