Selon les représentants de l’action de groupe, le projet des 4 Florentines souffrirait de nombreuses malfaçons engageant la sécurité des habitants du complexe immobilier.
Par ailleurs, ils dénoncent également le fait que le projet a été mal pensé selon eux, citant par exemple un ascenseur dont l’accès à la salle des machines implique de passer par un appartement.
Du côté des représentants du projet des « 4 Florentines », l’on affirme qu’au « vue des rapports avec les plaignants, la plainte ne devrait déboucher sur rien ».
Le syndicat des copropriétaires au sein du célèbre projet des 4 Florentines a déposé le 26 juillet 2020 une plainte contre le promoteur à l’initiative du projet, mais également contre son constructeur Danya Cebus.
La plainte a été déposée au motif de nombreuses malfaçons ayant engagé de lourdes dépenses du côté des copropriétaires, qui réclament la somme de 8 millions de shekels en réparation.
Pour rappel, le projet des 4 Florentines a vu le jour vers la fin des années 2000 en se voulant plutôt ambitieux : un design unique pensé par le célèbre architecte israélien Ilan PIVKO, alliant habitations, lieux de vie communs à tous et zones commerciales aux pieds des immeubles.
Ce projet se voulant être le renouveau du quartier éponyme a d’ailleurs atteint ses objectifs, Florentines étant en plein essor, avec des prix au m2 n’ayant rien à envier à ceux du Centre et du Nord de la ville.
Initialement constitué en groupement d’achat, le projet a dès ses débuts était reconverti en promotion classique avec suivi bancaire, ce qui lui a d’ailleurs permis de rencontrer un très large succès au sein de la communauté parisienne.
Ce projet a par ailleurs largement contribué à rendre l’immobilier israélien attractif pour la communauté juive de France.
De fait, un F-2 au sein de ce projet se vendait à un peu moins de 1,100,000 ILS courant 2010, avant de grimper à environ 1,400,000 ILS courant 2013-2014.
Actuellement, un F-2 s’y vend aux alentours des 2,100,000 ILS…
Ainsi, le retour sur investissement est quasiment du 100 % pour ceux ayant pris le pari de ce projet dès 2010 ; mieux, si l’on s’intéresse à l’EUR/ILS, ce-dernier s’approche des 200 %, avec un EUR aux alentours des 5 ILS en 2010, et d’environ 4 ILS de nos jours.
Là où le bât blesse, c’est dans le domaine des finitions.
Il est vrai que les israéliens ne brillent pas particulièrement dans ce domaine, toutefois, certains témoignages peuvent confiner à de la malveillance… à minima à de l’amateurisme.
Or, avait été promis un projet de standing élevé ; un projet de luxe…
Quelle ne fut pas la surprise des copropriétaires de découvrir dans chaque immeuble des malfaçons, engageant pour certaines la sécurité des habitants, qu’il s’agisse des parties communes, tout comme des logements.
Sans compter, les problèmes liés à une mauvaise conception du projet.
Est notamment reproché le fait que les panneaux solaires installés ne sont pas adaptés à l’environnement du projet qui ne se trouve qu’à 850 mètres à vol d’oiseau de la mer, ce qui provoque leur rouille, ainsi que des fuites.
Sont également pointés du doigt les ballons d’eau chaude dont l’accès à l’un d’entre eux n’est possible qu’à la condition de démonter ceux l’entourant.
Par ailleurs, et pour des raisons obscures, l’accès à la salle des machines de l’un des ascenceurs n’est possible qu’en passant par un logement détenu par un privé.
Enfin, l’un des 6 immeubles accueille à son sommet une salle de musculation ce qui provoque des vibrations dans les murs, ainsi que les sols et plafonds en raison des poids que lâchent les culturistes au cours de leurs entrainements.
Et pour couronner le tout, lors des saisons pluvieuses, le parking est fréquemment inondé… pis, deux ascenseurs souffrant de « légers » problèmes d’étanchéité sont inutilisables en raison de leur invasion par les pluies (!).
De son côté, la société des 4 Florentines argue que « le projet des 4 Florentines est l’un des projets les plus en vue de cette zone de la ville, l’un de nos projets phares qui a permis aux différents acquéreurs en son sein de s’enrichir. Nous allons bien évidemment étudier la plainte, toutefois, en raison de nos relations avec les plaignants, la plainte ne devrait déboucher sur rien ».
De son côté, le constructeur Danya Cebus a choisi de garder le silence.