Le Contrôleur des banques, Yair Avidan, a présenté à la commission Monétaire le nouveau plan de réforme du marché des crédits immobiliers devant entrer en vigueur d’ici le 1er juillet 2022.
Réaction du Président de l’UBI – Union des Banques Israéliennes – : « Il y a déjà de la concurrence sur le Marché, avec notamment une baisse importante des taux d’intérêt ».
Le plan de réforme du Marché des crédits immobiliers qui porte notamment sur un crédit-type commun à toutes les banques dont le but serait de simplifier la comparaison entre les propositions des différentes banques devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2022 ; pour autant, Yair Avidan, actuel Contrôleur des banques, a fait savoir à la commission Monétaire qu’il souhaitait en accélerer l’entrée en vigueur.
La situation du marché du Logement inquiète et l’on aimerait, sans plus attendre, voir les effets bénéfiques des réformes à venir sur ce dernier.
Le président de la Commission, doute pour sa part que le plan de réforme augmente la concurrence sur le marché des crédits immobiliers, pointant « le manque de méthodologie, l’absence de Concurrence et la complexité dont souffre actuellement ce secteur« .
Il rappelle pour illustrer son propos « qu’actuellement, 54 % des emprunteurs se contentent d’une seule proposition, la comparaison étant impossible en raison des indices différents utilisés d’une banque à une autre« .
En ce sens, il a exigé de la BCI de présenter dès le premier trimestre 2022 ses avancées sur la mise en place de la réforme.
Concernant l’état du Marché et l’augmentation des prix, le Contrôleur des banques estime que c’est la conjonction d’une pénurie de l’Offre, un contexte de taux bas, mais également l’abaissement de la taxe d’acquisition qui ont amené les prix à leurs plus hauts historiques.
Pour ce qui est de la réforme, il explique que les banques proposeront un accord de principe comprenant trois emprunts types, tous trois composés avec les mêmes formules et les mêmes indices afin de permettre à l’emprunteur en devenir de mieux comparer entre les différentes banques :
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Le premier emprunt type sera à 100 % en taux fixe non-indexé ;
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Le deuxième sera composé à 1/3 en taux fixe non-indexé, 1/3 en Prime et 1/3 en variable révisé tous les 5 ans en indexé aux obligations d’État ;
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Le troisième sera composé à 50 % en taux fixe non-indexé et 50 % en Prime.
- L’accord de principe incluera également des données telles que :
- TAEG prévisionnel ;
- Mensualité ;
- Mensualité prévisionnelle la plus élevée ;
- Coût du crédit prévisionnel.
Selon Maître Michal Cohen, commissaire par intérim au sein de l’autorité de la Concurrence : « le marché des crédits immobiliers est concentré et le niveau de concurrence est faible. »
Avant de dénoncer « le manque de sang neuf sur ce Marché », ainsi que « des délais d’attente tellement longs entre deux propositions, qui la plupart du temps décourage la plupart des emprunteurs potentiels ».
De fait, selon une étude menée par l’autorité de la Concurrence, seulement 44 % des clients ont reçu plus d’une proposition.
« Si les emprunteurs en-devenir pouvaient comparer sérieusement les différentes propositions, il pourrait probablement bénéficier d’économies deux à trois fois supérieures à celles actuellement réalisées« .
De son côté, le Président de l’UBI a contrasté ces propos, rappelant « qu’il existe déjà une concurrence sur le Marché, couplée à une baisse significative des taux d’intérêt – et cela a été souligné dans un certain nombre de rapports rendus par des professionnels« .
Et de conclure : « c’est le Marché le plus ouvert à la Concurrence et à la baisse des prix, les statistiques de l’autorité de la Concurrence sont extrêmement sévères, pour notre part, nous évaluons à plus de 80 % le nombre de clients ayant reçu des propositions de la part de plusieurs banques« .