Au cours de la décennie écoulée, la proportion d’appartements détenus par leurs occupants est passée de 75.20 % à 71.30 % ; la proportion de logements en location a augmenté en conséquence pour atteindre les 28.70 %.
En parallèle, les HLM diminuent d’environ 1,000 unités chaque année.
Le PDG du Forum du Logement public : « l’État ne propose aucun modèle viable pour les ménages les plus fragiles ayant besoin d’aide en matière de logement ».
Selon les chiffres du BCS – Bureau Central des Statistiques – s’appuyant sur la base de données de l‘impôt foncier des municipalités, la proportion de logements détenus par leurs occupants est passée de 75.20 % à 71.30 %, tandis que la proportion d’appartements en location a augmenté, passant de 24.80 % à 28.70 %, au cours de la période 2013-2022.
En juillet 2022, l’on dénombrait environ 2.85 millions d’appartements en Israël, dont 2.03 millions en propriété, 803,000 en locations et 17,000 logements protégés privés (0.60 %).
C’est la région Nord qui compte le pourcentage le plus élevé d’appartements en propriété (79.90 %), suivie de la Judée-Samarie (77.80 %) ; de l’autre côté de l’échiquier, Tel Aviv et ses abords compte le plus faible pourcentage (60.60 %).
Les villes comptant le plus de logements en location sont respectivement Tel Aviv-Yafo, avec 49.70 % de locations en cours, H’arish (45.40 %) et Givatayim (40.20 %).
Du côté des collectivités locales Mitzpe Ramon compte 57.60 % de locations en cours – plus d’un logement sur deux y est sous location -, Kiryat Arba (44.80 %) et Emmanuel (42.10 %).
Sur l’ensemble des logements en location, 13.40 % d’entre eux (plus de 100,000) se trouvent à Tel Aviv-Yafo, suivi de la capitale, Jérusalem, qui en compte 9.20 % (environ 74,000 appartements).
La capitale du Nord, Haïfa, en compte 5.30 % et dans chacune des villes de Beer Sheva, Ramat Gan, Netanya, Petah Tikva, Rishon Lezion et Holon il est question de 3 %.
En comparaison avec l’Union européenne, le taux de logements loués est similaire (31 %), avec cependant une différence de taille. De fait, 77.90 % des appartements loués en Israël appartiennent à des particuliers et seuls 7.30 %, à des sociétés publiques.
À titre de comparaison, aux Pays-Bas, où le périmètre du logement social est le plus étendu de l’Union Européenne, environ 30 % de tous les appartements du pays en 2017 étaient des logements sociaux, détenus par des sociétés publiques.
Or, c’est précisément sur ce point que le bât blesse : le logement public est une solution de logement pour les ménages qui ne peuvent pas acheter ou louer un appartement sur le marché privé.
Au fil des années, le parc de logements publics a régulièrement diminué, avec une perte d’environ 1,000 unités/an au cours de la décennie écoulée.
En 2023, l’on dénombre 47,600 appartements et 13,500 autres logements publics protégés, destinés aux immigrants éligibles âgés de 65 ans et plus, contre respectivement 56,500 et 10,600 en 2013.
La proportion la plus élevée d’appartements publics se trouve à Beer Sheva (9.80 %) ; en revanche, dans les villes de Rehovot, Arad et Ma’alot Tarshiha, elle n’est que de 1.10 %…
Pour Danny Gigi, PDG du Forum du Logement public, « l’État ne propose aucune solution aux ménages ayant besoin d’aide pour obtenir un logement.
Tous les projets que l’État tente, échouent les uns après les autres ; récemment, ce sont les projets de logements locatifs à long terme qui ont également échoué, l’environnement actuel des taux d’intérêt ne leur permettant pas d’être rentables.
Par ailleurs, l’État n’a pas prévu de plan de réhabilitation des logements sociaux existants, et les plans qui existent, et qui prévoient d’augmenter le parc grâce à des avantages fonciers et à la rénovation urbaine, n’ont jamais été mis en œuvre. Pourtant, un coup d’œil à l’étranger permet de voir que des solutions existent ».
« Aujourd’hui, vivre en location n’est plus un phénomène temporaire réservé aux jeunes, mais une situation de vie permanente pour beaucoup, y compris les familles avec enfants, les mères célibataires, etc…
Pour autant, et au regard de ce qui se pratique au sein de la majeure partie des pays membres de l’OCDE, ce marché est très peu réglementé, le Gouvernement considérant le loyer comme une préoccupation secondaire et ne proposant aucune solution significative de régulation du Marché locatif, que ce soit la construction de logements sociaux et publics, ou encore l’obligation de signature de baux long-termes avec une mécanique règlementaire d’augmentation des loyers, qui permettraient aux ménages vivant en location de jouir d’une certaine stabilité, sans crainte d’augmentations arbitraires de loyer, de déménagements fréquents, etc.. ».