Une augmentation de 63 % de la demande d’appartements dans les villes limitrophes à la bande de Gaza, telles que Sderot et Netivot qui enregistre une augmentation de 24 %.
Les recherches en ligne enregistrées par différents sites d’Immobilier sont sans appel : les recherches dans les zones limitrophes à la bande de Gaza sont en forte progression au détriment de celles du Goush Dan.
Pour le deuxième mois consécutif, le site Madlan – l’un des sites de recherches immobilières les plus importants en Israël – s’est intéressé aux recherches par région et les résultats continuent de surprendre : l’on observe une forte augmentation des recherches d’appartements dans les zones limitrophes à la bande de Gaza, une augmentation d’environ 63 % par rapport à celles de décembre 2022, tandis qu’en novembre encore, cette tendance ne se vérifiait pas ; au contraire les chiffres étaient en berne comparativement à novembre 2022.
Il est vrai que la donne a pas mal changé en décembre, notamment à la faveur d’un véritable retour à la vie dans ces zones.
Parmi toutes les villes limitrophes à Gaza, c’est la ville de Sderot qui connaît la plus forte demande ; rappelons que Sderot a été sévèrement touchée par l’attaque du Hamas dans la matinée du 7 octobre.
Dès novembre, les chiffres de recherches sont revenus à leurs normales saisonnières, avant de connaître un bon de 34 % en décembre 2023, par rapport au même mois l’année précédente.
Même constat pour la ville de Netivot, qui a également fait l’objet d’une forte augmentation des recherches, avec une augmentation de 23.50 % de ces-dernières comparativement à la même période l’année dernière. Bien qu’aucune augmentation n’ait été enregistrée pour les villes d’Ashkelon et d’Ofakim, l’on peut affirmer que ces régions sont déjà revenues à la normale, avec des baisses de seulement 8 à 9 % des recherches.
Comme prévu, les villes ayant suscité le plus grand intérêt sont celles qui n’ont pas souffert de barrages tout au long des combats.
L’augmentation la plus forte s’est produite à Arad, avec une augmentation de 76 % des recherches par rapport à décembre de l’année dernière, suivie par de nombreuses villes situées entre Netanya et Haïfa : Migdal HaEmek, avec une augmentation de 41 %, Binyamina 29 %, Pardes -Hana Karkur 28 %, Or Akiva 27 %, Yoknaam 26 % et Kadima Zoran 25 %.
Il existe également un certain nombre de villes où la demande reste inférieure à la norme ; ce sont précisément – et étonnamment – les villes du Gush Dan.
Bien que la liste soit menée par Kiryat Shmona, avec une baisse de 50 % des recherches portant sur cette dernière, l’on y trouve d’autres villes suscitant habituellement l’engouement.
Nahariya accuse de son côté une baisse de 31 %.
Bat Yam est également en perte de vitesse – 42 %, Or Yehuda – 37 %, de même que Rishon LeTsyon – 34 %.
En revanche, Tel Aviv et ses – 2 % et Beer Sheva – 7 % ont retrouvé un niveau d’intérêt proche de la normale.
Pour ce qui est de la Capitale, Jérusalem, les volumes de recherche ont diminué de 19 % par rapport à ceux de décembre de l’année dernière.
Haïfa perd 30 % : un chiffre qui reflète le sentiment négatif à l’égard du Nord du pays dans la période actuelle.
« De manière assez surprenante, nous constatons que l’intérêt pour les villes du Sud n’a pas diminué, mais a plutôt fortement augmenté. Même par rapport au mois de novembre, et dans certains cas également par rapport au mois de décembre de l’année dernière », a déclaré Tal Kopel, PDG de Madlan. Avant de reprendre : » il ne fait aucun doute que beaucoup veulent voir si la situation actuelle sera synonyme d’opportunités sur le Marché. Il n’est toutefois pas certain que l’intérêt croissant se traduise également en transactions dans les faits. Cela dépend principalement du niveau de flexibilité des vendeurs, promoteurs, comme particuliers ».