Les ventes de logements neufs en Israël augmentent de 60% en 2015
Les chiffres suggèrent que le gouvernement ne s’applique pas à contrôler le marché frénétique des logements neufs.
Le nombre de nouvelles maisons vendues au cours des sept premiers mois de l’année en Israël a bondi de 60% comparé à la même période l’année dernière, une preuve supplémentaire que les efforts du gouvernement qui visent à réprimer un marché de l’immobilier frénétique ne fonctionnent toujours pas.
Le Bureau Central des Statistiques a indiqué lundi que la plus forte augmentation a été enregistrée dans les districts au nord, où les ventes de maisons neuves ont grimpé de 134% en un an. Dans les districts au sud celles-ci ont plus que doublé, mais dans les zones les plus chères, les hausses ont été plus modérées: dans la région de Haïfa, elles ont augmenté de 72%, à Jérusalem de 50%, et de 46% dans la région de Tel Aviv.
Le nombre total de ventes de logements dans les sept mois était de 19 860 unités.
Toutefois, le rythme des ventes de maisons neuves semble se ralentir. Le Bureau Central des Statistiques a dit qu’il a augmenté à un taux mensuel moyen de 5,8% au cours des 12 mois jusqu’à Janvier 2015, ralentissant de 4,1% entre Février et Avril et de 0,5% entre mai et Juillet.
La décision du gouvernement d’augmenter la taxe d’achat, à partir du 1er Juillet, a contribué à une poussée de dernière minute des achats par des investisseurs en immobilier, qui ont été les plus affectés par le changement. L’imposition plus élevée fait partie d’une série de mesures que le ministre des Finances Moshe Kahlon a prises pour essayer de faire face à la crise du logement, qui a vu les prix grimper de 4,4% dans les 12 mois jusqu’à Juin 2015.
Cependant, un rapport publié lundi par la Société pour la Protection de la Nature en Israël (SPNI) a émis de sérieux doutes quant à la capacité du gouvernement d’émettre des plans concrets pour faire face à un marché immobilier en surchauffe.
Le rapport de la SPNI a déclaré qu’un comité spécial de planification nationale mis en place il y a quatre ans pour réduire la « paperasserie » nécessaire pour obtenir les approbations de construction de logements résidentiels n’a pas réussi à mener à la construction d’une seule nouvelle maison.
Le comité – que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dévoilé en 2011 avec fierté, en disant que celui-ci servirait de « super-pétrolier contre la bureaucratie » – a approuvé la construction de seulement 4687 unités de logement, répartis sur sept projets, en 2014. Ce fut seulement 7% de tous les projets de construction à gagner l’approbation.
Selon le rapport, entre 2012 et 2014, seulement 36 des 2611 projets de construction approuvés par tous les organes de planification ont été envoyés au comité accéléré.
Lorsque le comité a fait approuver les plans, il a eu tendance à le faire dans les zones où la demande était la plus mince : environ 47% des approbations étaient pour le district sud, ou du Néguev, 30% pour Haïfa, et 10% pour le nord. La région de Tel Aviv n’a obtenu que 4% des approbations et Jérusalem environ 1%, avec le quartier central n’obtenant que 8%, a déclaré SPNI, qui craint que les procédures d’accélération entraîneront des considérations environnementales importantes à être ignorées.
Selon la SPNI, si le gouvernement veut accélérer les permis de construire, il ferait mieux de renforcer les organismes de planification existants – à savoir, les comités régionaux de planification. La mise en place de la planification est submergée de demandes et manque de personnel et d’un budget approprié. La SPNI a émis un communiqué dans lequel l’organisation dit qu’elle estime que le nouveau comité a simplement ajouté à la bureaucratie existante.
» La meilleure solution pour le problème du logement serait d’utiliser l’inventaire de logements déjà approuvés pour la construction, mais retardés en raison de divers obstacles bureaucratiques », a déclaré la SPNI, qui appelle à la Knesset d’annuler la loi créant le comité national.