Les banques proposeront une épargne basée sur des obligations émises par l’État et indexées aux fluctuations de l’immobilier.
Cette épargne viendrait en complément de la redevance imposée aux propriétaires de 3 appartements et plus.
Au ministère des Finances, Moshé KAHLON [ndlr : actuel ministre des Finances] et son équipe planchent sur différentes motivations pour booster les placements bancaires et amener les banques à proposer un placement indexé aux fluctuations des coûts de l’immobilier : sans risque pour le 1er versement de capital et sans impact sur le marché immobilier.
L’idée retenant actuellement le plus l’attention du ministère serait d’émettre des obligations d’État indexées au coût de l’immobilier ; ainsi, les banques pourraient proposer des placements en se couvrant par l’achat de ces obligations. L’idée d’un tel placement vient en complément à la nouvelle redevance pour les propriétaires de 3 appartements ou plus. Il s’agit là un peu d’une » carotte « , tandis que la redevance représenterait le » bâton « .
En lisant entre les lignes, un tel placement pourrait pousser à la revente afin d’éviter la redevance.
De fait, la forte augmentation des prix de l’immobilier au cours des dernières années est principalement due à une carence d’alternatives – que ce soit des plans épargnes proposés par les banques ou d’investissement à faibles risques – pour les investisseurs, qui faute de placements rentables se positionnent sur l’immobilier.
Cette carence d’alternatives offertes par les banques s’explique également par le faible taux directeur.
L’idée serait donc de proposer un placement bancaire, indexé aux fluctuations des coûts de l’immobilier publiées par le BCS – Bureau Central des Statistiques. Ainsi, plutôt que d’acheter un appartement, les investisseurs placeraient leurs fonds en épargne à la banque avec une rentabilité équivalente à celle d’un appartement. De cette façon, l’on peut s’attendre à une baisse des coûts de l’immobilier, ou au moins à un ralentissement de son augmentation ; pour mémoire, l’augmentation fut de 7 % en 2015 et de 6.80 % entre septembre 2015 et 2016. Selon cette idée, c’est l’État qui garantirait le capital déposé.
Mais l’idée, bien que bonne, soulève plusieurs problématiques.
La première, est que le ministère des Finances impose aux banques que le placement soit sans risques ; or pour des rentabilités/performances de cette importance, il n’existe sur le marché aucun produit à risques 0 [ndlr : à noter que même l’immobilier n’est pas dénué de risques].
La seconde problématique réside dans le paradoxe ainsi créé par le gouvernement : proposer une alternative à l’investissement immobilier afin d’en faire baisser les prix – de fait, c’est le but avoué de la politique menée par KAHLON – tout en n’affectant pas le marché immobilier.
Pourtant, le Ministère ne se décourage pas et les pourparlers autour de cette idée vont bon-train ; semble que sous peu les résultats de ces-derniers pourraient être publiés comme complément à la nouvelle redevance immobilière à payer en cas de possession de 3 biens immobiliers ou plus.
D’ailleurs, cette dernière peine encore à voir le jour, car l’administration fiscale n’a pas encore fixé la méthode de calcul de la valeur des biens immobiliers.
Globes