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Les raisons pour lesquelles il n’y a pas de bulle immobilière en Israël.
Les raisons pour lesquelles il n’y a pas de bulle immobilière en Israël.

Bulle immobilière avez-vous dit ?
Les opérations dites de  » prix ciblé  » promues par Moshé KAHLON, actuel ministre des Finances, et plus largement par l’ensemble du gouvernement se sont concrétisées par 6,000 ventes en 2016.
Dans le même temps en Israël, 60,000 couples se sont mariés et 181,000 nouveaux-nés ont vu le jour.
Les prévisions sont de plus de 10 millions d’habitants d’ici 15 ans.

2016 fut l’année du tournant pour Moshé KAHLON et Yoav GALANT et ces-derniers ne cachent pas leur joie !

De fait, 6,000 ventes suite aux loteries organisées dans le cadre d’opérations dites de  » prix ciblé  » [ndlr : appartements dont les prix très en deçà des prix du marché sont vendus dans le cadre d’une loterie soumise à de nombreux critères de participation] et 280 contrats de  » locations longue durée  » ont été signés ; les chiffres sont encourageants !
Petit bémol à ces excellents résultats : 181,000 naissances en 2016, 60,000 nouveaux couples et 1,000 couples divorcés dont au moins l’un des deux divorcés devra se trouver un nouveau logement.
Ah ! Et au passage, 24,000 nouveaux immigrants.
KAHLON et GALANT ont donc bien raison de se réjouir !

Et certains, fatalistes, d’arguer qu’Israël est un petit pays.
Ce-dernier compte actuellement 8,650,000 citoyens et 200,000 clandestins, soit plus que l’Autriche et la Suisse.
Le taux de natalité y est de 3.13 enfants/femme, toutes religions confondues – les taux de natalité juif et musulman sont similaires – contre 1.9 en Autriche et 1.5 en Suisse.
En d’autres termes, tandis que le besoin en logements en Suisse et en Autriche diminue à chaque génération, en Israël il est pratiquement multiplié par 2 à chaque génération.
D’ici 15 ans, Israël comptera plus de 10 millions d’habitants, population qui augmentera à raison d’un million tous les 5 ans. Faute de solutions véritables et en dépit des prévisions du nombre de constructions d’ici 2040 – 2040 c’est loin ! – c’est la catastrophe quasi-assurée.

Mais le problème ne s’arrête pas à la seule question de la crise immobilière en-devenir. Quid des bureaux ? De fait, à l’heure des smartphones multi-fonctionnels de plus en plus performants, qui peut dire que d’ici 5, 10 ou 20 ans les bureaux auront encore lieu d’être ? Pourtant, ils fleurissent un peu partout dans les grandes villes du pays ; stratégie à long terme ou volonté municipale de percevoir un maximum d’impôts locatifs sans penser aux lendemains ?

Qu’en est-il des  » Moshavim  » ou encore des  » Kibbutzim  » ?
De fait, l’on continue à y transmettre les 30-40 dunam familiaux au fils qui aura la responsabilité de pérenniser la tradition agricole familiale tout en faisant l’impasse sur la dure réalité de ce milieu : un agriculteur ne peut s’en sortir avec moins de 1,000 dunam…..

Ainsi, nous nous en remettons actuellement à des lendemains plus ensoleillés, reportant à la prochaine génération les problèmes, qui en l’absence de solutions durables s’amplifient.
Sans repenser réellement l’aménagement du territoire avec des plans à longs termes et non de la bricole, la crise du Logement est assurée ; en comparaison à celle à venir si rien ne change, la situation actuelle est plutôt confortable.
Alors, vous avez dit bulle immobilière ?

Globes

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