La société de gestion de surfaces commerciales internationale CBRE a mis en lumière que Tel Aviv avait été la plus touchée par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 : « ce sont principalement l’immobilier commercial en general et plus particulièrement les petites surfaces de bureaux qui ont le plus souffert de la crise ».
Selon les chiffres de la société de gestion de surfaces commerciales internationale CBRE, Tel Aviv est la ville israélienne accusant les plus grandes baisses en 2020 en matière de baux commerciaux.
Paradoxalement, les villes présentant un attrait moyen ont moins souffert que Tel Aviv.
Début 2021, CBRE affiche un prix moyen au m2 de 95 ILS HT/mois à Tel Aviv, soit une baisse de 8 % au cours de l’année 2020.
Même constat à Ramat Gan, ville limitrophe à Tel Aviv, qui accuse une baisse moyenne de 6 % du prix au m2 à la location de surfaces de bureaux, soit un prix au m2 de 78 ILS HT.
D’autres villes ont connu des baisses assez importantes, à l’instar de Raanana et Hertseliya et ce en dépit de la forte demande sur ces dernières il y a peu encore.
Hertzliya accuse une baisse de 9 % avec un prix moyen au m2 de 78 ILS HT, tandis que Raanana connaît une baisse plus forte, à savoir 11 % pour se positionner à 54 ILS HT/m2.
Les commerces continuent à souffrir des conséquences de la Covid-19
CBRE s’est également intéressée aux commerces et boutiques ayant pignon sur rue dans les principales villes du pays ; en ressort que la chute y est encore plus importante.
Avec une chute de 15 % en l’espace d’à peine 12 mois, le prix à la location au m2 de murs de boutique à Tel Aviv tombait en moyenne à 166 ILS HT/m2 ; force est d’admettre que cette baisse était prévisible.
De fait, un simple tour dans la « ville blanche » permet de prendre conscience de l’ampleur du sinistre… le long des artères principales, c’est une « forêt » de panneaux « À LOUER » qui vous interpellent généralement accolés à une banderole accusant NETANYAHOU de tous les maux…comme si ce malheur était exclusif à Israël et à imputer à la seule Politique menée par son Premier Ministre.
Ben Yehouda, Dizengoff ou encore Even Gvirol, ne sont que quelques exemples qui hier encore regorgeaient de badauds vaquant d’une boutique à une autre… Ces artères sont aujourd’hui tristement vides et à l’image de l’état d’esprit général.
Et les autres villes ne sont pas en reste : Ramat Gan, accolée à Tel Aviv, accuse une baisse moyenne du prix à la location du m2 de murs de boutique de 9 %, pour un prix au m2 à 125 ILS HT.
Une baisse de 7 % à Hertseliya ramène le prix au m2 à 140 ILS HT ; 6 % à Raanana pour 90 ILS HT/m2.
Selon les chiffres de CBRE, les principales baisses ont eu lieu au cours des deuxième et troisième trimestre, tandis qu’au cours du quatrième trimestre elles ne furent que de 1 ou 2 %, ce qui laisse présager que le gros des baisses est derrière nous et que la situation tend à se stabiliser.
Ce constat va d’ailleurs dans le sens d’une étude publiée par la BCI – Banque Centrale d’Israël – portant sur la valorisation des actions des groupes de gestion de biens immobiliers, qui a elle aussi observée une forte baisse au cours des 3 premiers trimestres 2020, puis une reprise suite à l’annonce d’un vaccin à venir durant les fêtes religieuses de Tishri.
Une autre étude publiée par le quotidien économique Globes s’inscrit également dans ce constat, concluant que le Marché locatif de bureaux ne devraient finalement pas être sinistré.
« Les bureaux sont loin d’être désertés »
En dépit de l’actuel ralentissement de la baisse des coûts des baux de bureaux, le directeur de CBRE-Israël met en garde quant à des chiffres ne reflétant pas forcément la réalité du terrain ; selon lui, une vraie guerre est en cours entre bailleurs et locataires.
Tandis que les locataires veulent renoncer à une partie des surfaces louées, voire quitter complètement, les bailleurs tentent d’arriver à un compromis proposant tantôt de baisser le coût de la location, tantôt d’effectuer des travaux conditionnés par le maintien du bail.
« Acutellement, pratiquement tous les locataires tentent leur chance auprès de leur bailleur en expliquant qu’ils souhaitent quitter pour une location plus modeste. Toutefois, pour un grand groupe nécessitant de grandes surfaces, un déménagement est loin d’être évident et est coûteux. Ceci explique certainement pourquoi aucun bail important n’a été signé au cours des derniers mois ; cette tendance concerne essentiellement les petits bureaux ».