Les chiffres de la BCI – Banque Centrale d’Israël – mettent en lumière une augmentation du volume des crédits contractés au cours du mois de mai 2021 de 40 % par rapport à la moyenne mensuelle des 12 derniers mois.
En cause ? L’augmentation des prix de l’Immobilier qui ont mécaniquement fait augmenter le montant des emprunts.
Les israéliens se ruent sur l’Immobilier en prévision d’une nouvelle vague d’augmentation des prix au cours des mois à venir.
C’est dans ce contexte que la BCI a dernièrement publié les chiffres des crédits immobiliers contractés au cours du mois de mai 2021 qui grimpent à 9.473 milliards de shekels : un record historique sans précédent.
Afin de bien comprendre ce chiffre, il convient de le mettre en perspectives : c’est peu ou prou le double du volume réalisé au cours de certains mois au pic de la crise de la Covid-19.
Concernant les taux, le taux moyen pour l’ensemble des prêts en shekels est de 3.10 %, similaire à celui d’avril 2021.
Le volume des crédits immobiliers décaissés au cours du mois de mai 2021 est supérieur d’environ 40 % à la moyenne de celui des 12 mois précédents.
Comment expliquer ce chiffre ? Plusieurs causes à cela, avec en premier lieu la ruée des israéliens sur l’Immobilier, provoquant une augmentation des prix qui mécaniquement fait augmenter le montant de l’emprunt moyen ; à noter qu’au cours du premier trimestre 2020, les prix avaient grimpé de 2 % ce qui en extrapolant laissait présager une augmentation de 8 % ; une pandémie plus tard, dont l’on ne voit d’ailleurs toujours pas « la queue de la comète », cette augmentation se solde par 4 % au cours de l’année 2020.
Pour ce qui est de 2021, les plus pessimistes parlent d’une potentielle augmentation des prix pouvant aller jusqu’à 10 %…
Comparativement à mai 2020, mois au cours duquel les israéliens sortaient d’un confinement de fer, l’augmentation est de… 82 %.
Lorsque l’on s’intéresse à mars 2020, mois au cours duquel fut décrété le premier confinement durant la seconde moitié de ce dernier, l’on se rappelle que le volume total atteignait le record historique de 8.7 milliards de crédits immobiliers contractés ; ce chiffre s’explique en raison du fait que face à une incertitude économique à venir à l’aune de la pandémie de Covid-19 et une crainte de flambée des taux d’emprunts, les israéliens se sont empressés de décaisser au plus vite un crédit en cours d’octroi.
Leur empressement fut également motivé par une incertitude quant au devenir du marché de l’Immobilier et de ses prix ; semble que pour ce point, ils furent clairvoyants, au regard notamment d’un indice des coûts à la Construction en pleine augmentation qui fait grimper le montant d’acquisition dans le cas d’un VEFA.
L’incertitude politique, ainsi que l’absence de solutions gouvernementales ont également joué leur rôle dans la crise immobilière actuelle poussant nombre d’israéliens dans l’attente d’une solution gouvernementale à se ruer sur l’Immobilier de crainte d’être laissé pour compte face à une absence de solution étatique et des prix en pleine augmentation.
La situation actuelle s’inscrit dans une tendance continue qui devrait se vérifier au cours des mois à venir ; quelques chiffres des volumes des crédits immobiliers contractés au cours des mois passés pour rappel :
- Avril 2021 : 9.473 milliards de shekels ;
- Mars 2021 : 8.624 milliards de shekels ;
- Février 2021 : 7.263 milliards de shekels ;
- Janvier 2021 : 6.440 milliards de shekels ;
- Décembre 2020 : 8.271 milliards de shekels ;
- Novembre 2020 : 7.117 milliards de shekels ;
- Octobre 2020 : 6.151 milliards de shekels.
Concernant les autres mois de 2020, le montant moyen oscillait entre 5.2 et 6.7 milliards de shekels/mois.
À noter tout de même que la réforme sur la composition des prêts imposée aux israéliens est venue gonfler l’enveloppe, cette dernière ayant permis de faire considérablement baisser le taux moyen d’emprunt à poussé nombre d’israéliens à racheter leurs crédits en cours.
Cet empressement au rachat de crédit conjuguée à celui pour l’Immobilier a eu pour conséquence une surchauffe des banques qui, face à l’afflux de demandes, se retrouvent à embaucher de nouveaux conseillers dans l’urgence.