Le volume des crédits immobiliers contractés au cours du mois de juillet 2023 est similaire à celui des mois précédents.
Un mois après que la Banque Centrale d’Israël ait annoncé pour la première fois depuis plus d’un an qu’elle n’augmenterait pas son taux Directeur, l’on n’observe pas de réaction notable de la part du marché Immobilier.
Début juillet, la BCI – Banque Centrale d’Israël – a décidé, pour la première fois depuis avril 2022, de ne pas réhausser son taux Directeur, le maintenant à 4.75 %, soit, commercialisé par les banques selon la formule Prime, un taux de base à 6.25 % pour cette formule.
Lors de son annonce, la BCI a précisé ne pas l’augmenter pour l’instant, dans la mesure où certes un changement de tendance dans les chiffres de l’Inflation était observé – c’est d’ailleurs en réaction à cette dernière que le Gouverneur et la commission Monétaire se sont servis du levier du taux Directeur -, mais que pour autant, il n’était pas exclu de s’en servir à nouveau en cas de chute du shekel qui aurait une incidence sur les coûts à l’importation et donc, l’Inflation ; ce que l’on appelle également l’Inflation importée.
Du côté du marché de l’Immobilier, pas de réaction pour autant, avec des chiffres similaires à ceux des mois précédents en termes de volumes de crédits immobiliers contractés, à savoir 6.4 milliards de shekels, tandis qu’en juin il était de 6.5.
Pour rappel, avril 2023 fut le mois le plus faible en termes de crédits immobiliers contractés, depuis octobre 2019, avec un total de seulement 4,612 milliards de shekels, soit pire qu’au climax des confinements.
Pour ce qui est de juillet 2023, il reste extrêmement bas comparé à mars 2022 (un mois avant le début de la hausse des taux) et ses 13,432 milliards de shekels, mais aussi par rapport à juillet 2022, où le volume était 40 % plus élevé.
La forte diminution des emprunts contractés est notamment due à la forte augmentation du taux Directeur de la BCI, qui a porté le Prime à 6.25 % en indice de base, contre 1.60 % jusqu’en avril 2022.
En conséquence de quoi, les israéliens ont fortement réduit leurs achats.
Ces mêmes potentiels acheteurs attendent une baisse du Marché, tandis que les vendeurs attendent une reprise et tiennent leurs positions ; en clair, une guerre des tranchées, que les premiers pourraient bien perdre dans la mesure où les promoteurs ont également ralenti les mises en chantiers...ce qui exacerbera la pénurie de l’Offre.
Pour autant, c’est actuellement une période d’opportunités et pour cause : certains promoteurs se retrouvent « coincés » avec des appartements dans de nombreux projets et doivent les vendre dans la mesure où la hausse des taux rend l’emprunt lourd à porter ; par ailleurs, des ménages ayant fait l’acquisition d’un autre bien doivent impérativement vendre le leur et le feront à prix réduit, s’il le faut.
Enfin, sur un plan annualisé, 2023 ressemble pour l’instant à 2020, année noire de la crise de Covid-19, au cours de laquelle environ 78.108 milliards de shekels avaient été contractés.
En 2021, il était question de 116.09 milliards (pour la première fois la barre des 100 milliards avait été franchie), tandis que 2022 s’était conclue sur 117.6 milliards, avec 8 mois de hausse des taux en continu.