Au cours du seul mois de janvier 2020, la BCI a fait l’acquisition de 2.9 milliards d’USD, ramenant le solde des devises étrangères détenues à 129.9 milliards d’USD.
Au cours des derniers mois, le rythme des achats de devises étrangères par la BCI s’est passablement accéléré, principalement afin d’endiguer la flambée du shekel sans avoir à toucher au taux directeur.
Au cours de la seule journée du 6/02/2020, l’ILS s’est renforcé de 0.40 % face à l’USD et 0.60 % face à l’EUR, mais également de 1 % face à la Livre Sterling.
La BCI – Banque Centrale d’Israël – a fait l’acquisition de 2.9 milliards d’USD au cours du mois de janvier 2020.
Au total, et par le biais des achats d’obligations en USD à l’étranger qui représentent environ 1.16 milliards d’USD et qui à terme reviendront en Israël, le volume d’USD détenus par Israël à cru de 3.9 milliards d’USD durant le même mois, pour atteindre un volume global de 129.9 millards d’USD.
Pour autant, ces achats répétés de devises étrangères – principalement de l’USD – n’ont pas endigué la croissance de l’ILS, qui au cours de la seule journée du 6/02/2020 s’est renforcé de 0.40 % face à l’USD, pour atteindre le cours de 1 USD = 3.439 ILS, de 0.60 % face à l’EUR avec un cours de 1 EUR = 3.781 ILS et 1 % face à la Livre Sterling, dont le cours est de 1 Pound = 4.458 ILS.
Bien que les soldes détenus en devises étrangères par la BCI n’ont eu de cesse de croître au cours des dernières années, force est de constater que la courbe de leur croissance a connu une accélération au cours des derniers mois et ce en raison des achats massifs entrepris par la BCI notamment afin d’endiguer la flambée de l’ILS sans pour autant avoir à toucher au taux directeur qui se maintient actuellement encore à 0.25 %.
Dans un entretien accordé début février 2020 au quotidien économique en ligne « Calcalist », l’actuel Gouverneur de la BCI – le Professeur Amir YARON – a expliqué la mécanique de prise de décision au sein de la commission Monétaire, expliquant que « tout est pris en compte, que ce soit les importations, les exportations, la Consommation et bien évidemment l’activité économique du pays ainsi que les flux financiers. Tout rentre en compte dans le cadre de notre arbitrage ».
Avant de reprendre sur le fait que « tant que le cours du change reste stable et ne connait pas de grandes variations, nous préférons que le Marché se régisse de lui-même sans interventions de notre part. Toutefois, et en cas de fluctuations trop importantes, nous ne craignons pas d’intervenir. Il convient cependant après chaque intervention de laisser aux forces en présence sur le Marché de se stabiliser et d’intégrer l’intervention ».
Pour rappel, lors de la dernière réunion au sujet de l’éventuelle révision du taux directeur fin 2019, le Gouverneur a évoqué la précédente réunion de la commission Monétaire s’étant tenue fin novembre 2019, insistant sur le fait que depuis, « la BCI avait grandement réinvesti le marché des devises étrangères. De fait, le shekel s’est énormément renforcé durant 2019 ; plus que de raison d’ailleurs. Plus que ce que nous aurions pu anticiper au regard des données macro-économiques du Marché intérieur ».
Enfin, la BCI a fait un distinguo entre deux périodes et ce vraisemblablement pour justifier sa politique monétaire « il est vrai que l’ILS s’est grandement renforcé face à l’USD jusqu’en novembre 2019 ; toutefois, depuis notre dernière décision ayant mené à des interventions de notre part sur le Marché des devises, force est de constater que le cours de l’USD/ILS est stable ».
Calcalist
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