Récemment, la BCI – Banque Centrale d’Israël – annonçait qu’elle songeait à revoir sa politique en matière de composition des crédits immobiliers, ce qui aurait pour conséquence un abaissement des taux d’emprunts.
Bien que ce changement de cap ne soit pas encore entré en vigueur, le Gouverneur de la BCI a déjà fait savoir qu’à ce stade, seuls les nouveaux emprunteurs pourront bénéficier des nouvelles compositions d’emprunts ; en d’autres termes, pas de possibilité de rachat de crédit à ce stade.
Dernièrement, la BCI a fait une annonce de taille en matière de composition des emprunts bancaires, appelant à leur assouplissement.
De fait, selon une ébauche diffusée par le Contrôleur des banques œuvrant au sein de la BCI, la limitation voulant que le «Prime» n’excède pas un tiers du crédit immobilier devrait être levée.
La nouvelle mouture n’imposera plus que 1/3 en taux fixe, tandis que les 2/3 restants pourront être contractés selon la formule voulue.
Cette mesure permettra d’alléger l’effort financier des ménages israéliens de plusieurs centaines de shekels/mois ; toutefois, elle augmentera également le risque lié aux formules variables contractées, pour peu que soit choisi d’en contracter une part importante.
Pour rappel, cet allègement concerne principalement les israéliens à qui est imposée une composition particulière de l’emprunt, tandis que les non-israéliens sont libres de composer leur emprunt comme ils le souhaitent.
En ce sens, l’on pouvait en toute logique s’attendre à une vague de rachats de crédits…toutefois, la BCI a fait savoir le 22/12/2020 par la voix de son Gouverneur que cette nouvelle disposition ne concernerait pas dans un premier temps les emprunts déjà en cours.
« Ce projet est encore à l’étude et nous ne sommes pas arrêtés sur son texte final ; pour autant, à ce stade cette nouvelle composition ne devrait concerner que les nouveaux emprunts et non les rachats de crédits. Pour ces derniers, nous devrions en valider le rachat selon la nouvelle mouture par la suite », a notamment fait savoir le Professeur Amir YARON, actuel Gouverneur de la BCI, au cours d’un entretien accordé à la chaîne télévisée Aroutz 13.
En parallèle, la BCI a fait savoir qu’il y aurait probablement quelques semaines entre l’entrée en vigueur de la nouvelle composition des emprunts bancaires pour les nouveaux emprunts et pour les rachats de crédits.
Selon toutes vraisemblances, les rachats de crédits selon la nouvelle composition venant à être validée par la BCI devrait également être accessible aux rachats de crédits vers mars-avril 2021, le temps de laisser aux banques la possibilité de se préparer au raz-de-marée à venir…
En effet, les formules variables sont à des taux plus bas que les taux fixes en Israël, si bien que nombreux sont ceux qui souhaiteront faire baisser leur taux moyen d’emprunt en rachetant leur prêt selon les nouvelles conditions.
Cette mesure venant à faire baisser le taux moyen d’emprunt ne sera pas sans conséquence sur le marché immobilier et pour cause !
La baisse du coût de l’emprunt dopera la rentabilité et rendra l’investissement locatif encore plus attrayant pour les investisseurs.
Par ailleurs, cette mesure est à mettre en perspective avec un ensemble de mesures dernièrement prises ou venant à être prises, à savoir l’abaissement de la taxe d’acquisition déjà actée la faisant passer de 8 à 5 %, mais aussi la baisse du taux directeur qui devrait en toute logique passer à 0, voire sous la barre des 0.
L’abaissement du taux directeur rendra les rémunérations des épargnes obsolètes, ce qui poussera les épargnants à investir sur la Pierre.
D’ailleurs, c’est le dilemme principal de la BCI qui fait hésiter cette dernière à valider la nouvelle mouture…
Pour autant le Gouverneur explique « qu’en raison de la crise économique que nous traversons actuellement et résultant des mesures prises pour tenter de parer à l’expansion de la pandémie de Covid-19, nous nous devions d’alléger les frais fixes des ménages, tout particulièrement à l’aune de taux d’emprunts extrêmements bas. Évidemment, la question des prix de l’Immobilier nous préoccupe, cependant, nous estimons que c’est au Gouvernement d’apporter une réponse dans ce domaine. Enfin, n’oublions pas qu’indépendamment des taux d’emprunts bas, la démographie israélienne est également l’une des causes de l’augmentation de la demande ».