Une étude publiée par le BCS à la mi-juin 2023, fait état d’une baisse des ventes de l’immobilier en Israël de 19 % .
« Tant que les taux d’emprunts continueront de grimper, les ventes diminueront ; sans parler du sentiment d’incertitude qui règne au sein de la population ».
Selon les chiffres du BCS – Bureau Central des Statistiques – seuls 6,890 appartements ont été vendus sur plans entre les mois de février et avril 2023, soit une baisse de 19 % comparativement au trimestre précédent.
Environ un quart des ventes réalisées en VEFA – Vente en État Futur d’Achèvement – l’ont été dans le cadre d’opérations gouvernementales, contre 19 % au cours de la période précédente, de novembre 2022 à janvier 2023.
Pour ce qui est de la répartition des ventes sur le territoire, 2,187 appartements ont été vendus dans la région Sud, 1,383 dans le Centre et 1,020 au sein de la seule ville de Tel Aviv.
Le plus petit nombre d’unités vendues au cours de ces mois se situe en Judée-Samarie, où seules 170 unités ont été vendues.
L’on peut par ailleurs noter une baisse significative de l’attrait de la région de Haïfa, avec 729 ventes réalisées au cours de la période février-mai, contre 1,280 les trois mois précédents.
Netivot jouit pour sa part d’une forte attractivité étant passée de 106 ventes entre les mois de novembre-janvier à 792 pour la période février-mai 2023.
À Netanya, en revanche, seuls 170 appartements ont été vendus au cours de cette même période, soit une baisse d’environ 46 % par rapport aux trois mois précédents.
Fin avril 2023, le nombre d’appartements sur plans disponibles à la vente était d’environ 55,420 unités, dont 29.60 % (16,401 appartements) d’entre eux au sein de Tel Aviv et ses abords, et 23.90 % au sein de la région Centre (13,253 appartements).
Les régions Nord, Judée-Samarie et Haïfa disposent du plus petit nombre de VEFA disponibles à la vente.
Au-delà du fait qu’avril est un mois grandement chômé en raison de différentes célébrations religieuses liées au calendrier juif, le Marché est actuellement confronté à un sentiment d’incertitude estime un professionnel du milieu.
« Du point de vue des acheteurs, qu’il s’agisse d’appartements sur plans ou encore de ménages changeant de résidence principale, les coûts de financement augmentent : les gens ont peur de s’engager et d’acheter. Plus la tendance des taux d’intérêt à la hausse se poursuivra, plus les ventes iront en diminuant. À cela s’ajoute le sentiment d’incertitude ; de fait, les ménages ne savent pas quand cette hausse des taux prendra fin ».
Ainsi, la question de la baisse est d’ordre économique et psychologique.
La baisse de la Demande est également à imputer au faible taux de commercialisation de la part des promoteurs : « des milliers de logements, même dans les zones à forte Demande, ne sont actuellement pas en chantier. Les promoteurs tardent, à cause des coûts de financement, à demander leur permis de Construire et à entreprendre des chantiers ».
Selon lui, la composante du prix explique également la hausse de la Demande : « plus les prix des appartements sont élevés, plus vous pouvez constater une baisse de la Demande. Pourquoi Netivot a-t-elle le vent en poupe ? Parce qu’elle est relativement bon marché et qu’il y a en son sein un sens de la communauté. C’est un atout pour de nombreuses populations ».