Selon les différentes estimations, le système bancaire estime que les chiffres d’octobre sont aux alentours d’un volume de nouveaux crédits immobiliers souscrits d’environ 7 milliards de shekels, soit 55 % de plus qu’en octobre 2023, lorsque la guerre a éclaté.
Les banques constatent une augmentation de l’activité, qu’il s’agisse de primo-accédants, comme d’investisseurs. Le marché des crédits immobiliers marque une reprise constante depuis la fin du premier semestre 2024.
La demande soutenue sur le marché immobilier continue de se maintenir, avec une forte pression également ressentie dans ce secteur. : le système bancaire estime qu’au cours du mois d’octobre 2024, plus de 7 milliards de shekels devrait de nouveaux crédits immobiliers ont été souscrits.
De prime abord, il s’agit d’une diminution par rapport au mois de septembre où ce volume était de 8,5 milliards de shekels, toutefois, il convient de rappeler qu’octobre était le mois au cours duquel étaient célébrés les fêtes religieuses de Tishri, soit un nombre de jours ouvrés réduits.
Ainsi, ramené au nombre de jours ouvrés, ce volume est très important.
Les banques soulignent également le fait que la demande reste élevée et qu’il est donc probable que les chiffres élevés se maintiendront au cours des mois à venir.
En octobre 2023, qui était pour le coup un mois « normal » dans la mesure où les fêtes de Tishri furent célébrées en septembre, le volume des nouveaux crédits immobiliers souscrits n’atteignait que les 4.5 milliards de shekels ; il est donc question d’une augmentation de 55 % en octobre 2024.
Il convient toutefois de rappeler qu’octobre 2023 n’était pas un mois représentatif.
De fait, il fut le théâtre du plus grand massacre de juifs depuis la Shoah ayant entraîné le pays dans une guerre pour sa survie, guerre qui a d’une part paralysé l’Économie, mais également plongé le pays dans la stupeur, de sorte que les chiffres des prêts hypothécaires furent particulièrement faibles à cette époque.
La reprise s’est faite ressentir en mai dernier : tandis que jusqu’alors, les volumes mensuels des prêts hypothécaires contractés étaient d’environ 5 à 6 milliards de shekels par mois, en mai, les prêts hypothécaires ont atteint 7,8 milliards de shekels ; depuis lors, le volume a augmenté pour atteindre un pic à 9 milliards de shekels en juillet.
La forte augmentation de l’activité est surprenante, dans la mesure où non seulement les taux d’intérêt n’ont pas diminué au cours de cette période, mais que les perspectives de baisse de ces derniers dans un avenir proche s’éloignent.
Les banques attestent également du fait que cette reprise concerne aussi bien les investisseurs, que les primo-accédants, qui l’année dernière encore, restaient hésitants en prévision d’une baisse des prix.
Du côté des prix, au terme d’une période de flottement, ces derniers ont repris leur course à la hausse ces derniers mois, ce qui a poussé nombre d’acquéreurs à se décider, de peur de louper le coche.
Selon les estimations, tant qu’il n’y aura pas de plan gouvernemental pour faire face aux prix de l’immobilier (ce qui n’est pas prévu), la demande restera élevée.
L’augmentation du volume des crédits immobiliers provient d’une hausse de l’activité, mais aussi des prix de l’immobilier, qui ont augmenté de plus de 6 % au cours des 12 derniers mois, obligeant les acquéreurs à contracter des emprunts plus importants.
Selon les chiffres de la Banque Centrale d’Israël, 37.50 % des prêts hypothécaires contractés en août concernaient l’achat de biens d’une valeur de 3 millions de shekels ou plus, qui, il y a peu encore, étaient considérées comme des appartements de luxe et tendent aujourd’hui à devenir la norme.
À titre de comparaison, en août 2022, ces crédits représentaient moins de 30 % du marché.