Le ministre des Finances Moshe Kahlon a attaqué la gouvernante de la Banque Centrale d’Israël pour s’être opposée à des réductions d’impôt et au plan d’acquisition « Prix de l’Acheteur ».
Après s’être abstenu d’attaquer la gouvernante de la Banque Centrale d’Israël Karnit Flug depuis qu’il est devenu ministre des Finances il y a un an, Moshe Kahlon a décidé d’enlever les gants. Il a accusé la Banque Centrale d’Israël de tromper systématiquement les ministres des Finances en gonflant les prévisions du déficit budgétaire. Kahlon, qui est apparu lors d’une conférence de l’Association du barreau d’Israël à Eilat, a été interrogé par la journaliste Rina Matzliach au sujet des critiques que la Banque Centrale d’Israël a émis quant au plan d’acquisition à prix fixe prix qu’il avait initié. «Je veux vous demander quelle attitude je devrais adopter», répondit Kahlon. Il ajouta que lorsqu’il avait débuté son travail, et il commençait à composer le budget 2015-2016, la Banque Centrale d’Israël a dit qu’il ne serait pas en mesure de faire passer le budget sans 8 milliards de NIS de plus en impôts. « J’y ai presque cru, et il est avéré que mes prédécesseurs y ont aussi cru », dit-il.
Kahlon poursuivi en disant qu’il avait entendu que la BCI disait en avoir discuté avec les directeurs du ministère des finances, l’Administration Fiscale d’Israël et la Division des Recettes d’Etat. Selon Kahlon, ce n’était pas nécessaire, et que la BCI avait exercé une pression sur lui afin qu’il augmente à nouveau les impôts. Kahlon insiste que cette mesure n’était pas nécessaire, et qu’il a donc décidé de ne pas les augmenter. Kahlon souligna qu’après cela, la BCI lui a annoncé que le déficit budgétaire atteignerait 3,4%! Kahlon dit qu’il n’a pas augmenté les impôts, et les a réduit de 7 milliards de NIS. Selon lui, Flug a fait une « erreur » de 15 milliards de NIS. Kahlon a réduit la TVA de 5 milliards de shekels, l’impôt sur les sociétés de 2 milliards de NIS, et a refusé d’augmenter les impôts de 8 milliards de shekels. Et le déficit a fini à 2,1%. « Maintenant, Flug dit que si je ne fais pas A, B et C, le déficit de 2016 sera de 3,5%. Le déficit trimestriel est actuellement de 2,2% », dit-il.
«Quand je cause un déficit, je mets l’économie israélienne en péril, mais, d’autre part, quand je coupe les dépenses, je nuis aux israéliens. Je nuis au bien-être, à la santé et à l’éducation. J’ai décidé d’élargir le budget pour les agences civiles. L’armée obtiendra ce qui lui est nécessaire, et maintenant nous avons dit qu’il est temps de commencer à prendre soin de la santé et de l’éducation.
Lorsque les médias demandèrent à Kahlon, s’il insinuait que Flug ne comprend pas l’économie, il répondit: « Elle comprend très bien que je suis probablement celui qui ne comprends pas – je suis un homme politique. Cependant, lorsque nous avons commencé l’accord de coalition, je me suis assis avec le premier ministre et lui ai dit : «regardez, dans ma campagne, j’ai parlé de réforme bancaire. Nous devons avoir plus de banques ici. Elle a dit au premier ministre que nous n’avons pas besoin de plus de banques. Dieu merci, elle a été convaincue, et a dit que nous avions besoin de plusieurs banques. Elle a dit qu’il n’y avait pas besoin de réduire les exigences en matière de suffisance du capital pour les petites banques. Dieu merci, elle a été était convaincue, et maintenant nous les abaissons. Elle a dit que nous ne devons pas avoir à assurer les dépôts en banque. Dieu merci, elle a été convaincue, et nous créons des assurances sur les dépôts. J’espère donc que, là aussi, elle va voir les chiffres et être convaincue. Après tout, les chiffres ne mentent pas ».
Interrogé pour savoir si une nouvelle banque sera créé, Kahlon a répondu: «Certainement. Nous avons un accord. Le superviseur des banques a promis que, lorsque les sociétés de cartes de crédit sont séparées dans les trois mois, il y aura un permis de banque. Toute personne, toute entité avec la capacités financières et une infrastructure bancaire pourra obtenir un permis de banque ». Interrogé pour savoir si les frais bancaires baisseraient, il a répondu : «Je suis un grand croyant en la concurrence. S’il y a de la concurrence, les choses vont marcher. S’il n’y a pas de concurrence, vous verrez les salaires là monter en flèche, les bénéfices augmenter, et NIS 17-18 milliards en frais bancaires ». Interrogé sur son opinion concernant les rapports sur les démissions en masse parmi les dirigeants de la banque à la suite des restrictions salariales, et des cadres supérieurs qui disent qu’ils iront ailleurs, il a répondu : «Où vont-ils aller ? Qui va les payer? Outre-mer? Regardez les réalisations de tous nos monopoles d’outre-mer. Ils ne peuvent pas faire un dollar à l’étranger – pas un seul. Ils prennent l’argent à partir d’ici, font des affaires à l’étranger, perdent de l’argent, et reviennent ici, car il y a une réelle concurrence là-bas, et une réglementation réelle régissant les monopoles ».
La Banque Centrale d’Israël n’a pas répondu aux remarques de Kahlon, mais en réponse à des critiques similaires dans le passé, certaines sources au sein de la Banque Centrale d’Israël ont dit: « la gouvernante de la Banque Centrale d’Israël n’a pas appelé à des hausses d’impôts en 2015, et comme on le sait, le problème de 2016 a été résolu en augmentant l’objectif de déficit. Le numérateur du ministère des Finances se montre la profondeur du trou auquel le gouvernement devra faire face en 2017″.