Avec 7.3 milliards de shekels contractés au cours du mois de février 2021, il s’agit d’une augmentation de 19 % du volume des crédits immobiliers octroyés comparativement à février 2020.
Au sein du système bancaire l’on justifie ces chiffres par le retour des investisseurs, mais aussi la flambée des prix de l’Immobilier le tout notamment en raison d’un taux moyen historiquement bas ; le plus bas depuis 2015.
Le volume des crédits gelés est en baisse ; 29.5 milliards de shekels fin février 2021, soit le double de ce qu’il en était avant le début de la crise.
Le marché du crédit immobilier en pleine ébullition !
C’est tout du moins ce que les chiffres dernièrement publiés (le 24/03/2021) par la BCI – Banque Centrale d’Israël – mettent en lumière, avec 7.3 milliards de shekels contractés au cours du mois de février 2021, soit une augmentation de 19 % du volume de crédits immobiliers octroyés comparativement à février 2020, ou de 11 % comparativement au volume moyen décaissé au cours des 12 derniers mois.
De même qu’en janvier 2021, le prêt moyen contracté en février 2021 est de 800,000 ILS.
Au sein du système bancaire, l’on impute ces chiffres à une ruée des acheteurs en raison d’une crainte d’une éventuelle flambée des prix conséquente à une pénurie de l’offre immobilière faute de politique gouvernementale à l’horizon permettant de répondre à cette problématique.
Au regard des chiffres encourageants dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, l’on observe un regain de confiance en l’Économie, et tout particulièrement un retour à l’investissement, dont la Pierre est l’un des supports favoris, ce qui explique de l’aveu des banques, un retour en force des investisseurs.
D’ailleurs, selon les spécialistes du Marché bancaire, le mois de mars 2021 devrait également être un mois de records.
Paradoxalement, le Marché des rachats de crédits a connu une baisse de 28 % au cours du mois de février 2021 passant d’un volume moyen de 1.2 milliards/mois à 872 millions au cours du mois de février.
Cette baisse est en grande partie, voir exclusivement, à imputer à la réforme de la BCI autorisant de contracter une plus grande partie en taux variable pour les israéliens jusqu’à 2/3 de leur emprunt, à partir de la fin février 2021, pour les candidats à la renégociation d’un crédit immobilier en cours.
En effet, le taux variable reste à ce jour la formule la moins chère.
À noter qu’au regard de cette même réforme qui s’est articulée en 2 temps, le marché des crédits immobiliers en Israël a connu un véritable raz-de-marée.
Rappelons que cette réforme a dans un premier temps concerné uniquement les nouveaux emprunts, avant de s’ouvrir aux rachats de crédits, et ce afin de permettre aux banques de se préparer en vue d’un inévitable tsunami de demandes.
À la mi-janvier 2021, la BCI allégeait la composition des prêts pour les israéliens, leur permettant dorénavant de contracter jusqu’à 2/3 de leur emprunt bancaire selon une formule variable dont la période de révision est inférieure à 60 mois ; la majorité choisissent le Prime qui – avant commission bancaire – est actuellement de 1.60 %.
Cette mesure devait permettre de faire baisser le coût du crédit pour les ménages israéliens, baisse qui ne s’est toutefois pas faite ressentir….La cause ? Les banques en avaient profité pour augmenter leurs taux !
Une mise en demeure de la part de la BCI plus tard, les effets de cette mesure se sont enfin fait ressentir avec une baisse des taux.
Pour autant, cette réforme n’a toujours pas eu les effets escomptés.
Selon les chiffres du Marché centralisés par la BCI, le taux moyen des prêts en shekels reste similaire à celui des mois précédents la réforme, et ce quelle que soit la formule.
Cette absence de baisse significative peut notamment s’expliquer en raison du fait que le processus de décaissement des fonds prend du temps et que la plupart des prêts selon la nouvelle mouture n’ont pas encore été décaissés ; une fois décaissés, le taux moyen devrait passablement baissé.
Il convient toutefois de rappeler que le taux moyen est à son plus bas niveau depuis 2015 ce qui explique en (grande) partie le retour des investisseurs et par la même l’augmentation des prix.
Concernant le volume des prêts en cours actuellement gelés, rappelons qu’à leur pic, ils représentaient 25 % du total des crédits en cours.
Fin février 2021, ils représentaient avec 29.5 milliards de crédits gelés, 7 % du volume total des crédits en cours contre 8 % le mois précédent.
Bien que ce chiffre soit en baisse, il est encore prématuré pour parler de retour à la normale : avant le début de la crise, les crédits gelés ne représentaient que 3 % des prêts en cours.