Les Israéliens ont contracté un volume global des crédits immobiliers de 7.561 milliards de shekels au cours du mois de décembre 2022, volume semblable à celui de novembre 2022.
Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux de la période correspondante en 2021.
En cause : le refroidissement du Marché, qui se poursuit après la hausse des taux d’intérêt.
Au total, ce sont 117 milliards de shekels qui ont été contractés en 2022, un volume supérieur au précédent record enregistré en 2021.
Les chiffres publiés par la BCI – Banque Centrale d’Israël – témoigne d’un refroidissement du marché des crédits immobiliers fin 2022 : les Israéliens ont contracté un volume global de prêts immobiliers de 7.561 milliards de shekels au cours du mois de décembre 2022, volume semblable aux mois de septembre et novembre 2022, tandis qu’au cours du mois d’octobre, ce volume tombait à 6.089 milliards ; rappelons qu’en 2022, octobre était le mois de la célébration des fêtes de Tishri (fêtes religieuses).
Il s’agit d’une baisse de plus de 30 % par rapport aux mois de novembre et décembre 2021, mois au cours desquels près de 11 milliards de shekels par mois étaient contractés.
En toile de fond, les augmentations répétées du taux Directeur par la BCI, qui a débuté 2023 avec une hausse supplémentaire de ce dernier de 0.50 % le ramenant ainsi à 3.75 % (contre encore 0.10 % début avril 2022), soit le taux le plus élevé depuis 2008.
Commercialisé par la banque sous la formule d’emprunt dite Prime, qui est en fait le taux Directeur majoré de 1.50 %, le taux de base sur cette formule est actuellement de 5.25 %.
Chacune de ces augmentations fait augmenter la mensualité d’un emprunt, qu’il soit en cours ou à venir.
Pour 2022, le volume global des crédits immobiliers contractés a atteint un nouveau record, avec 117.6 milliards de shekels empruntés, tandis qu’en 2021, il franchissait pour la première fois la barre des 100 milliards avec un volume global de 116.09 milliards de shekels, soit une moyenne mensuelle de 9.674 milliards de shekels.
En 2020, année de la pandémie, ce volume était près de moitié inférieur à savoir 78.108 milliards de shekels.
Il convient de noter que le Président temporaire de la Commission monétaire, le député Moshe Gafni (issu du parti Judaïsme et Torah), a déposé fin 2022 un projet de loi dont il a annoncé l’avancement lors de la première réunion de la Commission (le 02/01/2023), projet de loi visant à « caper l’augmentation des taux d’intérêt pour les crédits immobiliers. »
Aux termes de sa proposition de loi et en raison des augmentations fréquentes du taux Directeur par la BCI au cours de l’année écoulée, le Député rappelle tout d’abord « qu’un fardeau supplémentaire est mis sur le dos des emprunteurs compte tenu de la hausse des prix au sein de l’Économie « .
En ce sens et « afin d’alléger la charge financière, il est proposé que le taux d’intérêt fixé dans le prêt au logement pour l’achat d’un appartement unique à des fins d’habitation ne changera pas suite à une décision d’augmentation du taux Directeur ; s’il a été décidé d’augmenter le taux Directeur de plus de 1 % au cours d’une même année, l’établissement bancaire aura le droit d’augmenter le taux d’intérêt du prêt de moitié seulement. »
Il est également précisé que la loi, pour peu qu’elle entre en vigueur, ne concernera que les nouveaux emprunts contractés suite à sa mise en place et ne sera pas rétroactive.
En réponse à cette proposition, le Gouverneur s’est fendu d’un commentaire acerbe : « L’Inflation touche principalement et avant tout les couches les plus faibles, de sorte que la douleur liée à l’augmentation du taux Directeur est compréhensible et prise en compte, mais elle vise à prévenir de plus grandes peines, pour peu qu’elle ne soit pas jugulée. Ceux qui ne comprennent pas cela et tentent de trouver des solutions miracles risquent en fait de nuire aux couches les plus faibles. »