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Le volume des crédits immobiliers contractés continue de baisser en janvier 2023
Le volume des crédits immobiliers contractés continue de baisser en janvier 2023

Les Israéliens ont contracté des crédits immobiliers pour un total de 6,358 milliards de shekels au cours du mois de janvier 2023, soit une baisse significative par rapport aux mois de novembre et décembre 2022, mais aussi par rapport à la moyenne mensuelle de 2022 qui fut de 9,8 milliards de shekels par mois.

Le refroidissement du Marché se poursuit après la hausse des taux d’intérêt.

La BCI – Banque Centrale d’Israël – a publié les chiffres portant sur l’état du marché des crédits immobiliers au cours du mois de janvier 2023.

Sans grande surprise, ces derniers sont en baisse avec un volume global de 6,358 milliards de shekels contre 7,5 au cours des mois de novembre et décembre 2022 et à peine plus qu’octobre 2022 (6,089 milliards de shekels) mois le plus faible en 2022, notamment en raison des fêtes religieuses de Tishri.

Comparativement à janvier 2022, mois au cours duquel 10 milliards de shekels furent décaissés, janvier 2023 est en baisse de 30 %.

Il est intéressant de voir comment le marché Immobilier va réagir à ces baisses…

Rappelons qu’en raison du contexte inflationniste, les taux sont actuellement en forte augmentation et pas uniquement en Israël.

Le 2/01/2023, le Gouverneur de la BCI réhaussait une nouvelle fois, et pour la septième fois consécutive, le taux Directeur, d’une augmentation supplémentaire de 0.50 %, avant de réhausser à nouveau le 20/02/2023, le faisant par là même atteindre son plus haut niveau depuis 2008, à savoir 4.25 % ; commercialisé par les banques sous la formule Prime, l’indice de base est actuellement de 5.75 %.

Selon toute vraisemblance, le Gouverneur devrait encore augmenter le taux Directeur lors de la prochaine réunion de la commission Monétaire.

Le nombre total de prêts hypothécaires accordés en 2022 est d’environ 117,6 milliards de shekels, tandis qu’en 2021, le volume total des prêts hypothécaires a franchi pour la première fois la barre des 100 milliards et s’est établi à 116,09 milliards de shekels, avec une moyenne mensuelle de 9,674 milliards de shekels.

Un bond de près de 50 % par rapport à 2020, année de confinements, au cours de laquelle seuls 78,108 milliards de shekels furent contractés.

Il convient de rappeler que le député Moshé Gafni, issu du parti Judaisme et Torah et qui préside actuellement la commission Monétaire, a déposé un projet de loi dont il a annoncé la promotion lors de la première réunion de la Commission en 2023, visant à « limiter la hausse des taux d’intérêt pour les prêts hypothécaires » ; ce projet a été vivement critiqué par de nombreux dirigeants au sein de la BCI, ainsi que du ministère des Finances.

En accord avec l’actuel ministre des Finances Bezalel Smotrich, a été convenu de repousser la promotion de cette loi afin « d’étudier l’ensemble des aspects techniques d’une telle mesure, mais aussi de trouver une solution pour les ménages dont les mensualités ont considérablement augmenté en raison de la hausse des taux d’intérêt ».

À la base de son initiative, l’augmentation abrupte des taux d’intérêts, résultante des augmentations répétées du taux Directeur par la BCI afin de pallier l’Inflation, augmentations qui constituent une charge supplémentaire pour les ménages.

En ce sens et « afin d’alléger la charge financière, il est proposé que le taux d’intérêt fixé dans le prêt au logement pour l’achat d’un appartement unique à des fins d’habitation ne changera pas suite à une décision d’augmentation du taux Directeur ; s’il a été décidé d’augmenter le taux Directeur de plus de 1 % au cours d’une même année, l’établissement bancaire aura le droit d’augmenter le taux d’intérêt du prêt de moitié seulement. »

Il est également précisé que la loi, pour peu qu’elle entre en vigueur, ne concernera que les nouveaux emprunts contractés suite à sa mise en place et ne sera pas rétroactive.

En réponse à cette proposition, le Gouverneur s’est fendu d’un commentaire acerbe : « l’Inflation touche principalement et avant tout les couches les plus faibles, de sorte que la douleur liée à l’augmentation du taux Directeur est compréhensible et prise en compte, mais elle vise à prévenir de plus grandes peines, pour peu qu’elle ne soit pas jugulée.

Ceux qui ne comprennent pas cela et tentent de trouver des solutions miracles risquent de nuire aux couches les plus faibles. »

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