Après une baisse en mars, les crédits immobiliers ont connu une reprise en avril.
Ce changement est dû aux transactions effectuées par les investisseurs immobiliers, pour lesquels l’emprunt moyen est passé de 819,000 ILS en mars à 1,02 million en avril.
Pour l’ensemble du Marché, le prêt moyen est passé à 943,000 shekels.
46 % des emprunteurs sont définis comme étant à haut risque.
Le marché immobilier israélien connaît une vraie reprise après la baisse des ventes à l’ombre de la guerre des suites du triste 7 octobre, reprise qui se traduit également par une augmentation du crédit immobilier moyen.
Selon les données de la Banque Centrale d’Israël publiées le 22/05/2024, le montant moyen du prêt hypothécaire contracté en avril atteignait les 943,000 ILS, chiffre en phase avec la moyenne des 12 derniers mois, à savoir 958,000 shekels, après qu’il soit tombé à 918,000 shekels, le chiffre le plus bas depuis le début de l’année 2022.
Pourquoi est-ce que ces données sont importantes ?
Le crédit immobilier moyen est l’un des indicateurs de l’évolution des prix de l’immobilier, qui, selon les données du Bureau Central des Statistiques, sont en hausse ces derniers mois ; cette hausse laissait présager à l’augmentation du crédit immobilier moyen.
Selon des cadres du système bancaire, la baisse de mars reflète simplement un changement ponctuel dans la composition des transactions immobilières : davantage d’achats en périphérie ou d’appartements dans le cadre d’un programme étatique ; il semble toutefois qu’il s’agisse d’un phénomène momentané et non d’une tendance.
Pour revenir à la hausse d’avril, elle s’est tout particulièrement fait ressentir du côté des investisseurs : tandis que le prêt hypothécaire moyen contracté par les investisseurs en mars était de 819,000 ILS, il a grimpé à 1,02 million de shekels en avril.
Autre information intéressante, les investisseurs représentaient 10.40 % du total des crédits immobiliers contractés au cours du mois d’avril.
Selon Uri Younisi, responsable du département des crédits immobiliers au sein de la Banque Leumi, « l’on observe des transactions dans tous les domaines, qu’il s’agisse d’investisseurs locaux, mais également de primo-accédants ayant été tirés au sort dans le cadre d’une loterie immobilière organisée par le gouvernement, ou encore des transactions classiques et enfin, le retour des investisseurs étrangers. Le mois de mars fut une exception, avec apparemment plus d’achats en périphérie, pour lesquels l’emprunt à contracter est moindre en raison d’un prix d’achat plus faible ».
Le volume global des crédits immobiliers contractés au cours du mois d’avril 2024 s’élevait à 5.91 milliards de shekels, soit une augmentation spectaculaire de 28 % par rapport à avril 2023.
Ainsi, le marché continue de montrer des signes de reprise, après une longue période de stagnation, suite aux hausses des taux d’emprunt, contre-coup du retour de l’Inflation en 2022, puis à la guerre, conséquente au 7 octobre.
Le coefficient d’endettement moyen en avril était de 29.20 %, contre 29 % en mars et 28.80 % en février.
Il s’agit du ratio le plus élevé, qui n’avait été observé auparavant qu’à deux reprises : en janvier et en mai 2023.
Pour rappel, la Banque Centrale d’Israël considère, que passée la barre des 30 % en matière de coefficient d’endettement, le concours bancaire octroyé l’est à risque.
Or, selon cette même instance – la Banque Centrale d’Israël -, pour 46 % des prêts immobiliers en cours au mois d’avril 2024, le coefficient d’endettement est supérieur à 30 % des revenus du ménage, un chiffre historiquement élevé, mais inférieur à son taux d’il y a quelques mois, alors qu’il était d’environ 48 %.
Au regard de la pénurie criante de main d’œuvre sur les chantiers et de la reprise de la demande, l’on peut aisément s’attendre à une augmentation des prix de l’Immobilier.
Cependant, là où le volume des crédits immobiliers, ou encore l’emprunt moyen, contractés atteignent leur limite en matière d’indicateur de tendance, c’est le fait que toutes les transactions ne nécessitent pas un financement immédiat.
De fait, pour maintenir l’industrie des VEFA, de nombreux promoteurs ont mis sur pied des solutions permettant d’acheter avec une mise minimale, parfois 7 %, et le reste à la livraison, soit d’ici quelques années ; ce n’est qu’à ce moment là, que les acquéreurs solliciteront un emprunt immobilier.