Les opérations dites de prix ciblé ont entraîné un attentisme chez les israéliens qui attendent une baisse des prix, si bien que même le Centre, pour lequel aucune opération de ce type n’est prévue, connaît une stagnation des ventes.
Pour l’ancien Président de l’Office des experts immobiliers Ohad DANOUS, les ventes continueront de stagner si l’offre n’augmente pas.
Que ce soit les chiffres du BCS – Bureau Central des Statistiques – ou encore ceux de l’Économiste en chef du ministère des Finances, tous font état d’une baisse du nombre de logements mis en chantiers ou encore des ventes réalisées dernièrement comparativement aux années passées.
Pour l’ancien Président de l’Office des experts immobiliers Ohad DANOUS, la situation est plus complexe : tandis que les ventes ont baissé parfois de plusieurs dizaines de pourcentage dans des villes du Centre au cours du second trimestre 2017 et comparativement à la même période les années précédentes, les ventes ont augmenté dans les villes en périphérie des grandes villes.
Toutefois, ses chiffres reflètent également une tendance à la baisse, avec une baisse du nombre des ventes dans 85 % des 67 villes étudiées au cours du second trimestre 2017 et comparativement au second trimestre 2016.
Les chiffres de DANOUS s’appuient sur l’étude des ventes réalisées de particulier-à-particulier (logements plus anciens), mais également de ventes réalisées par les promoteurs d’appartements déjà livrés, ou encore de ceux en cours de construction – à la condition que les ventes aient déjà été déclarées à l’administration fiscale – qu’elles le soient dans le cadre de promotions régulières ou encore dans le cadre d’opérations dites de prix ciblé.
En ressort que la zone la plus touchée par la chute des ventes est le Centre et tout particulièrement Hertseliya, qui avec 157 ventes réalisées au cours du second trimestre 2017 contre 504 au cours du second trimestre 2016, connaît une chute de 69 % de ses ventes.
Suivent les villes de Netanya et Kfar Saba avec des chutes de 57 %, puis Bne Brak avec 54 %.
Seules 8 villes enregistrent une augmentation du nombre des ventes et la plupart sont des villes issues de la Périphérie et pas spécialement populaires.
Concernant le nombre de ventes et bien que connaissant une baisse de 30 % de ces-dernières comparativement au second trimestre 2016, la Capitale Jérusalem, reste en tête du classement des transactions réalisées avec 1,515 ventes pour le second trimestre 2017.
Fait intéressant , la plupart des villes ayant connu une augmentation du nombre des transactions sont des villes situées dans des zones bénéficiant de différents allègements à la faveur de différentes décisions gouvernementales, tels que des allègements fiscaux
, des réductions sur les prix des terrains, ou encore de subventions de différentes offices du Logement ou du développement de la région du Negev ou encore du ministère des Finances.
Ainsi, la ville de Sderot connaît une augmentation de 185 % de ses transactions avec 330 opérations immobilières pour le seul second trimestre 2017 ; suivent les villes de Migdal Haemek, Maalot-Tarshiha, Kiryat-Motskin ou encore Migdal Haemek ou ont cours des opérations de » prix ciblé « .
Dans son étude du marché immobilier, l’Économiste gouvernemental note une baisse de 13 % des ventes entre les mois de janvier-juillet 2017 comparativement à la même période courant 2016.
Selon lui, cette baisse est principalement due aux opérations de prix ciblé ; de fait, nombre de jeunes couples attendent de pouvoir participer à l’une des loteries organisées dans le cadre de ces opérations, tandis que d’autres – auxquels se joignent ceux n’étant pas éligibles à ces loteries – attendent de voir l’impact de ces opérations sur les prix de l’immobilier qui selon eux devraient baisser.
La baisse des transactions réalisées à Jérusalem peut donc s’expliquer par les opérations menées à Beit Shemesh, Messaret Tsion ou encore Betar Ilit.
Pour DANOUS » tant que l’offre n’augmentera pas et que la baisse des prix de l’immobilier restera l’une des priorités du gouvernement, le nombre de transactions réalisées continuera à stagner. Mon étude ne fait que révéler les espoirs que la population fonde sur les opérations de prix ciblé « .
Et cette attentisme se retrouve également chez ceux devant créer l’offre !
Avec 10,027 logements mis en chantier pour le second trimestre 2017, les mises en chantier sont à leur plus bas niveau depuis 2012 et accuse une baisse de 25 % comparativement au second trimestre 2016.
Semble qu’eux aussi attendent les résultats des opérations de » prix ciblé « .
Cette baisse s’observe également dans les villes n’accueillant aucun projet de » prix ciblé » et dans lesquelles il n’en est prévu aucun.
Les villes de Kfar Saba, Petah Tikwa, Holon ou encore Givatiim ont ainsi enregistré des baisses du nombre des transactions pouvant aller jusqu’à 35 %.
Et DANOUS de conclure » la baisse des prix dans les zones à forte demande ne sera possible qu’à la condition d’augmenter l’offre ; or, ces zones souffrent d’un manque de terrains constructibles ! Par ailleurs, le gouvernement doit prendre conscience de l’opportunité qui s’offre actuellement à lui ; de fait, l’actuelle stagnation du nombre des transactions réside essentiellement dans le fait que la majorité des acquéreurs potentiels et indépendamment de leur profil, investisseur ou primo-accédant, croient actuellement encore en les efforts de l’État pour faire baisser les prix « .
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